Les enfants ne sont pas les seuls à être vulnérables. Les personnes qui ont survécu à la torture sont obligées de partager leur tente avec de parfaits inconnus pendant des mois. Les victimes de violences sexuelles racontent à notre équipe à Vathy, sur l'île de Samos, qu'elles ont trop peur de se rendre aux toilettes la nuit. Nombre d'entre elles ne sont pas considérées comme vulnérables par les autorités grecques et leurs besoins se perdent dans le labyrinthe des procédures administratives.
Au cours des quatre dernières années, la situation humanitaire n’a cessé de s’aggraver. Une femme, un enfant et un bébé de 9 mois sont décédés au cours des trois derniers mois seulement, dans les conditions épouvantables du camp de Moria et à cause du manque de soins adéquats. Ils cherchaient la sécurité en Europe, ils ont trouvé la mort dans un centre d'accueil.
La situation est comparable à celle que nous observons après des catastrophes naturelles ou dans des zones de guerre dans d'autres parties du monde. Il est scandaleux de voir ces conditions en Europe et de savoir qu'elles résultent de choix politiques délibérés.
Il faut d’urgence arrêter cette folie.