Peur panique ou énervement lorsqu’ils sont privés d’un accès permanent à leur téléphone. Incapacité à rationner le temps passé sur leurs appareils. Abandon d’activités pour privilégier leur écran. “Plus de 23 % des jeunes entretiennent une relation dysfonctionnelle avec leur smartphone”, explique The Guardian en citant les conclusions d’une vaste étude conduite par des psychiatres du King’s College, au Royaume-Uni, et publiée dans la revue BMC Psychiatry. Parmi ces jeunes, les filles en fin d’adolescence sont les plus à mêmes de développer ces troubles.

“Cette analyse est la plus importante jamais conduite en vue d’enquêter sur la prévalence de l’utilisation problématique des smartphones chez les jeunes et s’appuie sur neuf études en Europe, deux aux États-Unis et trente en Asie”, précise The Daily Telegraph. Au total, 42 000 participants, adolescents ou âgés d’une petite vingtaine d’années, ont été impliqués.

En dépit de l’ampleur géographique de l’étude, le sujet reste largement inexploré. Et “l’équipe affirme qu’il est encore trop tôt pour qualifier d’addiction l’utilisation problématique des smartphones, même si elle relève des modèles comportementaux et émotionnels similaires”, note The Guardian.

Autre interrogation sans réponse à cette heure comme le reconnaît Nicola Clark, une des psychiatres auteurs de l’étude et citée par la BBC :

Nous ne savons pas si c’est le Smartphone lui-même qui est addictif ou les applications que les gens utilisent.”