Militaires français tués au Mali : l'armée s'indigne des caricatures de « Charlie Hebdo »

VIDÉO. Le chef d'état-major de l'armée de terre s'est indigné d'un dessin publié sur le site du journal satirique après la mort accidentelle de 13 soldats français au Mali.

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Temps de lecture : 2 min

C'est un détournement qui ne passe pas. Moins d'une semaine après le décès de 13 militaires français engagés dans l'opération Barkhane au Mali, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo publie une série de dessins parodiant les affiches de recrutement de l'Armée de terre. Des dessins qui ont provoqué l'indignation de son chef d'état-major, Thierry Burkhard, relève Franceinfo

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« Je protège mon pays, je progresse dans ma vie », avec une tête de mort portant un uniforme. Un cercueil porté par plusieurs militaires et la mention « Je suis tourné vers les autres, vers mon avenir ». Voici quelques-uns des dessins réalisés par le dessinateur Biche, et mis en ligne le 28 novembre dernier sur le site de Charlie Hebdo. Un humour noir qui ne passe pas auprès des autorités militaires. Thierry Burkhard a ainsi publié une lettre ouverte sur Twitter dans laquelle il fait part de sa « profonde indignation » ou encore de son « incompréhension ». Dénonçant cette parodie des campagnes de recrutement, le général adresse une pensée aux familles des victimes. « Le temps du deuil de ces familles a été sali par des caricatures terriblement outrageantes dont votre journal a assuré la diffusion. Si l'indignation m'a d'abord gagné, c'est surtout une peine immense qui m'envahit en pensant au nouveau chagrin que vous infligez à ces familles déjà dans la souffrance. » 

Alors qu'un hommage national aux treize soldats morts sera rendu lundi à Paris par Emmanuel Macron, Thierry Burkhard a aussi invité Riss « à se joindre à [eux] ce jour-là ». Il espère que celui qui est désormais devenu directeur de la publication de Charlie Hebdo pourra leur témoigner sa reconnaissance. « Je vous invite, avec sincérité et humilité, à vous joindre à nous ce jour-là, pour leur témoigner vous aussi, qui avez souffert dans votre chair de l'idéologie et de la terreur, la reconnaissance qu'ils méritent », peut-on lire dans ce texte publié sur les réseaux sociaux. Interrogé par Le Monde, Riss n'aurait pas souhaité répondre à l'invitation. Une source du quotidien précise par ailleurs qu'une famille aurait décidé de porter plainte. 

Lire aussi Macron va-t-il réussir son difficile pari au Sahel ?

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Commentaires (111)

  • patachon91

    Dans une lettre au général Burkhard, Riss écrit que « notre journal se doit de rester fidèle à son esprit satirique, parfois provocateur ».

    « Cela ne signifie nullement qu’il mésestime le dévouement de ceux qui se battent pour défendre des valeurs au service de tous. Nous tenions à vous le dire ainsi qu’aux familles des victimes »

    « Cependant, je tenais à vous dire que nous sommes conscients de l’importance du travail effectué par les soldats français pour lutter contre le terrorisme, » poursuit le patron de l’hebdomadaire, lui-même blessé en janvier 2015 lors de l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo.

    Riss « exprime (ses) condoléances aux familles et aux proches endeuillés » et remercie le général pour son invitation à la cérémonie aux Invalides, « à laquelle (il) ne pourra cependant pas assister ».

    « Nous savons que leur mission (des soldats français) est difficile et qu’ils font face à des ennemis sans pitié. Ces dessins n’avaient pas pour but de douter de leur courage et de leur détermination », ajoute-t-il.

  • MIRA.B

    Facile RISS de moquer des hommes courageux, les vivants patriotes et même les " morts " de surcroît lorsqu'on vit à PARIS, couvert d'une gloire que vous devez à vos amis disparus, et qui -faut-il le rappeler - ne sont pas vraiment morts pour la France.

    Vous n'êtes vous-même, comme nous tous qui sommes nés, de simples cadavres en puissance.
    Si mourir en héros vous est une idée si insupportable, ne vous moquez pas de ceux qui ont donné un SENS à leurs vies.

    Laissez plutôt tomber ces sujets, ils vous dépassent de trop loin !
    De trop haut !

  • Le sanglier de Génolhac

    Mais finalement non. Là, je crois qu'ils ont exagéré. Qu'ils se moquent gentiment des gendarmes, passe encore. Mais là non. J'avoue que la vue de ces treize cercueils alignés aux invalides m'a un peu remué. Et que me soient épargnés les commentaires du style "le sanglier préfère les militaires morts que vivants". Ce serait petit. Et faux.