Rencontre

Jean-Marie Bockel, au nom du fils

Pour La Vie, le sénateur Jean-Marie Bockel raconte son fils Pierre, l’un des 13 militaires morts au Mali. L’héritier d’une lignée familiale marquée par le sens de l’engagement et par la foi.
Pascale Tournier
Publié le 01/12/2019 à 18h18, mis à jour le 02/12/2019 à 11h57 • Lecture 6 min.
Laurent Ferriere / Hans Lucas / AFP

Laurent Ferriere / Hans Lucas / AFP • LAURENT FERRIERE / HANS LUCAS / AFP

La douleur d’un père. Dans son bureau exigu de l’agglomération de Mulhouse où il exerce encore des fonctions de conseiller communautaire, le sénateur centriste Jean-Marie Bockel, 69 ans, a l’air perdu. Celui qui a touché de près les sommets de la République, plusieurs fois ministre sous François Mitterrand (Commerce) et Nicolas Sarkozy (Francophonie, Anciens combattants, Justice), député pendant quatre ans, maire de Mulhouse durant 21 ans, ne sait pas trop par où commencer. Comment l’officier de réserve peut-il honorer la mémoire de son fils Pierre-Emmanuel, 28 ans, lieutenant de l’armée de terre ? Que dire alors que le dernier de ses cinq enfants fait partie des 13 militaires de la force Barkhane tués au Mali le 26 novembre, au cours d’une opération menée contre des djihadistes du Sahel ?

C’est par le scoutisme que, d’une voix blanche, Jean-Marie Bockel commence à décrire celui que tout le monde surnommait « P-E ». Son fils semble s’y être épanoui. Il y a puisé bien des forces et des valeurs. Passé par tous les échelons du mouvement éducatif catholique, il a encadré des louveteaux. « Pierre était humble et modeste. Il avait la carrure des bons chefs, à savoir ceux qui ne veulent pas l’être », nous dit Jean-Marie Bockel. Puis l’ancien maire de Mulhouse nous montre un article de la presse locale, dans lequel les amis de son fils témoignent de sa bonté et de son attention aux autres. Comme souvent dans le scoutisme, la petite bande, formée chez les louveteaux, est restée soudée. En 2010, « le club des cinq », s’était retrouvé dans un camp en Tanzanie dans le but de construire un hôpital psychiatrique et depuis a continué d’écha

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Article paru dans :

« Une vie cachée », de Terrence Malick Ode à la liberté intérieure

Edition du 05 décembre 2019 (N°3875)

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