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Bernard Pivot quitte la présidence de l’académie Goncourt pour « retrouver un libre et plein usage de son temps »

Le journaliste de 84 ans avait rejoint le cénacle en 2004 et en avait pris la présidence il y a cinq ans.

Le Monde

Publié le 03 décembre 2019 à 14h54, modifié le 03 décembre 2019 à 17h38

Temps de Lecture 2 min.

Bernard Pivot, à Lyon, en 2013.

Il souhaite « retrouver un libre et plein usage de son temps ». Dans un communiqué lapidaire, l’académie Goncourt annonce, mardi 3 décembre, le départ de Bernard Pivot à la fin du mois. Journaliste et animateur d’« Apostrophes » – l’émission littéraire la plus célèbre de la télévision française –, il était entré à l’académie Goncourt en octobre 2004, succédant à André Stil. Il a été le premier non-écrivain à rejoindre la prestigieuse institution, dont il est devenu président en janvier 2014, à la suite d’Edmonde Charles-Roux.

Joint par Le Monde, Bernard Pivot a précisé les circonstances de son départ :

« Je ne pars pas à l’improviste, c’est une décision mûrement réfléchie, j’avais d’ailleurs averti mes camarades du Goncourt dès le mois de juin, je leur avais dit que je m’éloignerais en décembre. J’ai toujours fait comme ça dans ma vie, je pars quand je pense que c’est le moment. Je n’ai aucun regret, aucune amertume, bien au contraire, j’ai passé quinze belles années au Goncourt, quinze années comme membre du jury et cinq années comme président. Quand Edmonde Charles-Roux m’a fait entrer au jury, en 2005, c’était d’autant plus inespéré que je n’étais pas écrivain mais journaliste, et c’était la première fois qu’un journaliste intégrait le Goncourt. Aujourd’hui, la raison de ma décision est simple. Je suis dans ma quatre-vingt-cinquième année, il ne me reste plus beaucoup d’étés devant moi, et je préfère les passer avec ma famille et mes amis. C’est un peu de l’égoïsme tardif. Mais peut-être, à un certain moment, l’égoïsme tardif devient-il une bonne gestion de vie ? »

Bernard Pivot fait partie de ceux qui se sont battus pour une plus grande transparence dans le « jeu » du prix littéraire, permettant ainsi la mise en place de nouvelles règles, comme la fin du vote à distance, l’instauration de sanctions en cas d’absences répétées ou encore l’impossibilité d’être juré et d’occuper un poste au sein d’une maison d’éditions. Le journaliste a par ailleurs œuvré au sein de l’académie à la défense la langue française.

« Lui dire merci »

Ses années comme président du jury ont été marquées par la consécration de jeunes écrivains, comme Leïla Slimani, avec Chanson douce (Gallimard), adapté depuis sur grand écran, et Nicolas Mathieu, récompensé en 2018 pour Leurs enfants après eux (Actes Sud), roman sur la fracture sociale. Cette année, le prix Goncourt a récompensé le romancier Jean-Paul Dubois pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (L’Olivier).

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Sur Twitter, l’académie Goncourt a mis en ligne une photo des académiciens fêtant le départ de leur président, âgé de 84 ans, qui leur avait fait part cet été de son souhait de se retirer.

Les festivités se sont déroulées chez Drouant, le restaurant dans le centre de Paris où est chaque année annoncé le lauréat du plus prestigieux prix littéraire du monde francophone. « Lettre d’Ed(mond) de Goncourt, grands crus, tableau : littérature et œnologie pour lui dire merci ! », ont tweeté les académiciens.

Sur la photo figuraient notamment Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Virginie Despentes, Pierre Assouline et Patrick Rambaud.

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