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Les émissions mondiales de CO2 ont progressé un peu moins vite en 2019

Les rejets carbonés devraient augmenter de 0,6 % cette année, contre + 2,1 % en 2018. La baisse de l’utilisation du charbon est compensée par la croissance de la consommation du gaz et du pétrole.

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Publié le 04 décembre 2019 à 01h00, modifié le 04 décembre 2019 à 06h16

Temps de Lecture 4 min.

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Une usine utilisant du charbon, à Hejin, en Chine, le 28 novembre.

Il y a une mauvaise et une bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) d’origine fossile poursuivent leur inexorable progression, et devraient atteindre un nouveau record en 2019.

La bonne, c’est que la croissance de ces rejets principaux responsables du dérèglement climatique a ralenti cette année. Voilà ce qui ressort du bilan annuel du Global Carbon Project, un consortium de soixante-seize scientifiques issus de cinquante-huit laboratoires internationaux, publié mercredi 4 décembre.

C’est un nouvel avertissement pour les 196 pays réunis à la conférence des Nations unies sur le climat (COP25), à Madrid, jusqu’au 13 décembre.

Fin novembre, le Programme des Nations unies pour l’environnement avait déjà tiré la sonnette d’alarme, estimant qu’après une forte hausse des émissions de gaz à effet de serre en 2018, les pays devront réduire de 7,6 % leurs rejets annuels entre 2020 et 2030 afin de maintenir le réchauffement climatique à + 1,5 °C. Le Global Carbon Project, lui, se concentre sur les émissions de CO2 – le principal gaz à effet de serre – liées aux activités humaines ; il établit des projections pour l’année en cours et arrête les données de l’année passée.

Le plafond des émissions n’est toujours pas en vue

Selon ces résultats publiés dans les revues Nature Climate Change, Environmental Research Letters et Earth System Science Data et intégrés dans un atlas interactif, les émissions mondiales de CO2 issues de la combustion des énergies fossiles, ainsi que de l’industrie et des cimenteries, devraient s’élever à 37 milliards de tonnes en 2019 ; soit une progression de 0,6 % par rapport à l’année précédente, moins importante que celle observée en 2018 (+ 2,1 %) et en 2017 (+ 1,5 %).

Ce ralentissement de la croissance des émissions s’explique par une baisse importante de l’utilisation du charbon aux Etats-Unis (− 11 %) et en Europe (− 10 %), ainsi qu’une progression moins forte en Chine et en Inde. Mais ces progrès sont éclipsés par une utilisation accrue de pétrole, en particulier pour les transports, et de gaz naturel.

En ajoutant les émissions liées à la déforestation et aux autres changements d’affectation des sols (destruction de prairies…) – qui progressent en raison des feux en Amazonie, mais dont les estimations sont plus incertaines – le bilan total devrait s’élever à 43,1 milliards de tonnes de CO2 en 2019.

« Avec l’augmentation actuelle des émissions, atteindre l’objectif de l’accord de Paris de rester bien en dessous de 2 °C de réchauffement devient un défi extraordinairement difficile à relever », prévient Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et l’un des auteurs de l’étude. D’autant que le plafond des émissions n’est toujours pas en vue. Au contraire, les rejets de CO2 ont grimpé de 62 % entre 1990 et 2019.

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