Au Luxembourg: Le tabou des violences lors de l'accouchement

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Au LuxembourgLe tabou des violences lors de l'accouchement

LUXEMBOURG - Le manque de plaintes concernant les violences obstétricales est un cas préoccupant, selon l’ASBL Patiente Vertriedung.

L’ASBL Patiente Vertriedung dit n’avoir reçu aucune plainte concernant des violences obstétricales.

L’ASBL Patiente Vertriedung dit n’avoir reçu aucune plainte concernant des violences obstétricales.

L’accouchement est souvent représenté comme étant une des plus belles phases de la vie d’une future maman. Pourtant, des désagréments peuvent passer inaperçus. «Les violences obstétricales sont taboues pour les patientes. Nous n’avons pas enregistré de plaintes. C’est préoccupant car ces violences ont clairement lieu», indique Michèle Wennmacher, psychologue et chargée de direction de l’ASBL Patiente Vertriedung.

C’est avec inquiétude que l’ASBL axée sur les droits des patients constate ce manque de réactions concernant les pratiques violentes lors de l’accouchement. «Il y a une partie de violence psychologique qui doit être prise en compte. Une intervention douloureuse peut être traumatisante. La patiente va se questionner sur son propre état et croire qu’elle est trop "fragile"», estime Michèle Wennmacher. Ces violences peuvent aller des pratiques comme l’épisiotomie à la compression abdominale.

De son côté, la présidente de l’Association luxembourgeoise des sages-femmes, Nadine Barthel, explique que certaines interventions urgentes qui peuvent s’avérer très douloureuses sont «inévitables». C’est le cas lors de saignements excessifs. «À ce moment-là, une césarienne d’urgence doit être réalisée et ça doit aller très vite. C’est normal que la patiente se sente mal à ces moments», selon Nadine Barthel.

(Ana Martins/L'essentiel)

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