Les musulmans originaires des pays voisins de l’Inde vont avoir de plus en plus de difficultés à venir vivre au pays de Gandhi, l’apôtre de la non-violence. Le mercredi 4 décembre, le gouvernement Modi a adopté en Conseil des ministres une réforme de la nationalité (Citizenship Amendment Bill, CAB) qui va leur interdire l’accès au droit d’asile. Officiellement, le texte vise à “offrir la nationalité indienne aux réfugiés” souffrant de discriminations “au Pakistan, au Bangladesh et en Afghanistan”, explique l’Indian Express, et entrés en Inde avant 2014. Les bénéficiaires du dispositif devront être nécessairement “hindous, jaïns, sikhs, chrétiens, bouddhistes ou parsis”. Pas musulmans.

Ce projet de loi avait déjà été présenté au Parlement en 2016, mais il n’avait pas pu être adopté, faute de majorité à la Chambre haute. Pour le Part