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SNCF, RATP, écoles : vers une semaine de blocages pire que la précédente

Lundi, les perturbations vont se poursuivre à la SNCF, à la RATP et dans les établissements scolaires. Mardi s'annonce comme une nouvelle journée noire.

Sylvie Andreau, Marie Quenet , Mis à jour le
Dans la station de métro Saint-Lazare, jeudi, à Paris.
Dans la station de métro Saint-Lazare, jeudi, à Paris. © Luc Nobout / IP3/MAXPPP

Les transports seront encore très fortement perturbés demain, ­exception faite de l'aérien. Mardi, le nouvel appel à la mobilisation lancé par l'intersyndicale et les mouvements de jeunesse devrait être largement suivi. Le soir même, les organisations de salariés ont prévu de se concerter sur la suite… Sans attendre mercredi et les annonces d'Edouard Philippe . Jeudi, une nouvelle journée de grève est d'ores et déjà prévue par la CGT.

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A la SNCF

Lundi, pour la cinquième journée de grève, la SNCF a déjà ­recommandé aux voyageurs franciliens d'éviter les trains de banlieue, l'affluence attendue pouvant rendre les gares "dangereuses". Les prévisions de trafic détaillées pour les voyages longue distance et pour les trajets du quotidien ne tomberont que ce soir, mais un "faible niveau de trafic" demain est confirmé par un porte-parole de la société ferroviaire.

"Nous appelons au renforcement du mouvement à partir de lundi pour bien matérialiser que nous voulons le retrait du projet par points", a confirmé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, l'un des trois syndicats représentatifs ayant appelé à la grève illimitée.

A la RATP

La régie de la capitale invite les voyageurs, "compte tenu du fort risque de saturation du réseau", à différer leurs déplacements ou à privilégier un autre mode de déplacement demain. La RATP prévoit un trafic à nouveau "extrêmement perturbé" aujourd'hui et demain. Comme vendredi, elle n'assurera qu'un service minimum aux heures de pointe sur les RER A et B.

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Dix lignes du métro seront totalement fermées. Seules les automatiques fonctionneront normalement, avec un risque de saturation. La solution de faire circuler des cars Macron, envisagée à la demande du gouvernement, devrait être abandonnée. Vendredi, la com­pagnie FlixBus a bien mis en place une liaison entre Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Paris-Bercy et Massy (Essonne). Elle a tourné à vide et ne devrait pas être ­reconduite ce lundi.

Dans les transports urbains

Si le trafic a repris ce week-end quasiment à la normale dans les transports urbains de nombreuses métropoles, il devrait être à nouveau fortement perturbé mardi, comme à Dijon ou à Lille, où même la ligne automatique était à l'arrêt la semaine passée.

Dans les aéroports

Vendredi, le centre de crise transports mis en place au sein du ministère d'Élisabeth Borne n'a demandé aucune réduction de programmes aux compagnies aériennes pour le week-end et lundi. Jeudi et vendredi, 20 % environ des vols avaient dû être supprimés par les compagnies opérant depuis la France. Le contrôle aérien devrait à nouveau être perturbé mardi et entraîner des annulations de vol.

Dans l'éducation

La journée du 10 décembre pourrait ressembler à celle de jeudi. Ce jour-là, 51 % des enseignants du primaire et 42 % de ceux du ­secondaire auraient suivi le mouvement, d'après le ministère de l'Éducation. Des chiffres sous-évalués selon les syndicats, qui estiment la part de grévistes à 70 % dans le primaire et 75 % dans le secondaire.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, deux organisations de lycéens et l'Unef appellent cette semaine à "renforcer et élargir encore la mobilisation par la grève et sa reconduction dès lundi là où les salariés le décident".

Dans les universités

Le mouvement reste aujourd'hui marginal dans les facultés. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, une minorité des 72 universités du pays ont été bloquées ou fermées administrativement par précaution, entre jeudi et vendredi : Paris 1 et Paris 8, Lyon 2, Toulouse-Jean-Jaurès, Bordeaux-Montaigne… Mélanie Luce, présidente de l'Unef, estime que la mobilisation "est en train de prendre".

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