Sanna Marin, 34 ans, a été désignée, dimanche 8 décembre, chef du gouvernement finlandais par les sociaux-démocrates. Jamais son pays n’avait été dirigé par une personnalité politique aussi jeune que cette ex-ministre des transports. A 34 ans, elle est également un des plus jeunes chefs de gouvernement de la planète, devant le premier ministre ukrainien, Oleksiï Gontcharouk, âgé de 35 ans.
« Nous avons beaucoup de travail à faire pour rétablir la confiance », a déclaré Mme Marin à la presse dimanche soir, en éludant des questions liées à son âge : « Je n’ai jamais pensé à mon âge ou à mon genre, je pense aux raisons pour lesquelles je me suis engagée en politique et ces choses grâce auxquelles nous avons gagné la confiance de l’électorat. »
Sanna Marin a remporté l’élection de dimanche de justesse face au dirigeant sortant, Antti Rinne, qui avait démissionné mardi après avoir perdu la confiance du Parti du centre, partenaire au sein de la coalition au pouvoir, à cause de sa gestion d’une grève postale.
Crise à la Poste finlandaise
Antti Rinne dirigeait la coalition de centre gauche, formée de cinq partis, depuis le mois de juin. La nomination de Sanna Marin ne devrait pas entraîner d’inflexion politique significative de l’administration sociale-démocrate. « Nous avons un programme gouvernemental commun sur lequel nous nous sommes engagés », a déclaré la nouvelle chef du gouvernement.
Le Parti social-démocrate (SDP), première formation du Parlement, avait remporté les élections législatives en avril sur des promesses de mettre fin à des années d’austérité conduites sous la houlette du Parti du centre, pour sortir la Finlande de la récession.
M. Rinne s’est retiré après plusieurs semaines de crise politique liée à un projet de baisse des salaires de 700 salariés de la Poste finlandaise. La Poste a finalement retiré son projet en novembre à la suite des grèves très suivies, même dans d’autres secteurs économiques. Mais les syndicats ont alors exigé de savoir si l’Etat actionnaire avait approuvé le plan.
Après des déclarations embrouillées du gouvernement, le Parti du centre a retiré sa confiance au premier ministre lundi dernier, qui a démissionné le lendemain. La nouvelle première ministre devrait prêter serment devant le Parlement mardi.
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