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Analyse

Déconstruire le mythe du « c'était mieux avant »

Au moment où la grève fait à nouveau rage contre la réforme des retraites, c'est un constat dressé par tous les experts : les Français sont nombreux à faire preuve d'un pessimisme immodéré et sont bercés par une illusion qui se résume en quelques mots : « c'était mieux avant ». Plusieurs indicateurs montrent pourtant le contraire.

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(Kristelle Rodeia pour « Les Echos »)

Par Kévin Badeau

Publié le 9 déc. 2019 à 17:00Mis à jour le 10 déc. 2019 à 12:34

« La France va à vau-l'eau », « ce n'est plus comme avant »… Ces phrases toutes faites, courantes dans les repas de famille et aux comptoirs des cafés, témoignent du pessimisme profond des Français. Nous sommes trois sur quatre à estimer que le pays suit une mauvaise direction, selon le baromètre Ipsos « What worries the world » de septembre dernier.

Cette dépression collective se nourrit tantôt de la nostalgie d'un passé idéalisé. Tantôt du sentiment que l'herbe est plus verte ailleurs. Pour Pierre Bentata, auteur d'un ouvrage sur les idéologies, ce pessimisme puise sa source dans « la perte d'un récit commun » et dans « le refus du réel ». L'émotion l'emporte sur la raison. C'est d'ailleurs le fonds de commerce des élus populistes comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon qui, en attisant les peurs des électeurs français, récoltent en retour leurs suffrages. A regarder toutefois de plus près, le « c'était mieux avant » se révèle souvent pure chimère. Démonstration en quatre temps.

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