Présentée le 4 décembre 2019 lors de la réunion annuelle de la Radiological Society of North America (RSNA), l'étude* avance que la pilule contraceptive pourrait modifier la structure du cerveau en réduisant la taille de hypothalamus.

Cette petite région, située au centre du cerveau, sert de lien entre le système nerveux autonome et le système endocrinien. Elle est notamment impliquée dans la régulation de l'appétit, des cycles du sommeil, de la température corporelle ou encore de la libido.

Une taille inférieure de 6% en moyenne

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont analysé les résultats des IRM de 50 femmes, dont 21 étaient sous pilule combinée (oestrogène + progestatif). Les résultats démontrent que ces dernières avaient un hypothalamus dont la taille était inférieure de 6% en moyenne par rapport aux autres. 

Selon le Dr Michael Lipton, professeur de radiologie au Albert Einstein College of Medicine et co-auteur de l'étude, ces résultats n'impliquent pas nécessairement qu'un hypothalamus plus petit chez ces femmes ait des répercussions négatives. Vraiment ? 

Colère et symptômes dépressifs associés

L'étude avance tout de même qu'un volume hypothalamique plus petit pourrait être associé à une plus grande colère et à des symptômes dépressifs. Mais, à ce stade, ces résultats sont qualifiés de "préliminaires" par les auteurs.

En revanche, l'étude n'a pas démontré de corrélation significative entre le volume hypothalamique et les performances cognitives.

* http://press.rsna.org/timssnet/media/pressreleases/14_pr_target.cfm?ID=2136