Alexandre Soljenitsyne : podcasts et actualités

Alexandre Soljenitsyne

Écrivain russe, dissident soviétique, prix Nobel de littérature
Alexandre Soljenitsyne, né le 28 novembre 1918 à Kislovodsk en Russie, est un écrivain et un des plus célèbres dissidents du régime soviétique durant les années 1970 et 1980. Il est également connu pour son œuvre majeure "L'Archipel du Goulag". Il décède à Moscou, le 3 août 2008, à l'âge de 89 ans.
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Crédit photo : ALEXANDRE SOLJENITSYNE• Crédits : Bernard Bisson/Sygma © Getty
ALEXANDRE SOLJENITSYNE• Crédits : Bernard Bisson/Sygma
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ALEXANDRE SOLJENITSYNE• Crédits : Bernard Bisson/Sygma
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Alexandre Soljenitsyne Écrivain russe, dissident soviétique, prix Nobel de littérature

Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne nait en 1918 à Kislovodsk dans le Caucase russe au sein d'une famille de souche paysanne, relativement aisée. Attiré très jeune par la littérature, il choisit néanmoins de faire des études universitaires de mathématiques et de physique, tout en suivant par correspondance des cours de philosophie et de littérature. Il adhère alors à l'idéologie du régime communiste.

Le Goulag, la célébrité, l'exil

Brillamment diplômé, Soljenitsyne exerce d'abord en tant qu'enseignant à proximité de Rostov. Mais lors de l'invasion allemande de 1941, il est mobilisé comme simple soldat de l'Armée rouge, puis admis à sa demande dans une école d'officier et envoyé, en 1942, sur le front de Prusse-Orientale. Promu capitaine en 1944, il est arrêté un an plus tard pour avoir critiqué Staline dans une correspondance privée. Il sera incarcéré puis envoyé au  Goulag, réseau de camps de travail forcé brutal et inhumain mis en place en Union soviétique, pendant huit ans. A sa libération, il est contraint de résider dans un village isolé du Kazakhstan. Il y enseigne les mathématiques, tout en poursuivant son activité d’écriture.

En 1956, suite à la mort de Staline, Alexandre Soljenitsyne est réhabilité. Il s'installe à Riazan, mais doit encore dissimuler ses écrits en raison de la censure politique toujours à l'œuvre en URSS. L'année 1962 marque un tournant majeur lorsque Khrouchtchev, alors au pouvoir et instigateur de la déstalinisation du régime soviétique, autorise la publication de son œuvre Une journée d'Ivan Denissovitch dans la revue Novy mir, un ouvrage renouant avec la tradition du  roman russe qui dépeint la vie au Goulag. Le livre fait sensation et procure une notoriété immédiate à l’auteur. Devenu mondialement célèbre, Soljenitsyne voit cependant ses écrits interdits en URSS à partir de 1964. Il publie alors à l’étranger Le Premier Cercle ou Le Pavillon des cancéreux.  Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1970.

Sa critique du régime soviétique ne faiblit pas et il poursuit dans le secret la rédaction de  L'Archipel du Goulag, une œuvre magistrale où sont dévoilées les réalités du régime soviétique et de son système concentrationnaire. La publication de cette œuvre en France en décembre 1973 entraîne une nouvelle arrestation en URSS en 1974. Il est alors déchu de sa nationalité russe et doit s'exiler avec sa famille. Après un refuge à Zurich, l’écrivain trouve finalement asile aux États-Unis où il poursuit avec détermination son travail littéraire.

La chute du régime soviétique et le retour en Russie de Soljenitsyne

C'est seulement à la chute de l'URSS en 1991 qu'Alexandre Soljenitsyne recouvre sa nationalité. En 1994, après vingt ans d'exil, il retourne enfin dans sa terre natale, un pays en train de passer d'un régime communiste à une démocratie en cours de construction et confrontée à de nombreux défis. Il continuera à écrire et à partager ses opinions sur la Russie post-soviétique, critiquant la corruption et les problèmes persistants du pays.

Alexandre Soljenitsyne décède le 3 août 2008 à Moscou. Son œuvre littéraire considérable et son rôle en tant que défenseur de la liberté d'expression restent profondément ancrés dans l'histoire de la  Russie et de la littérature mondiale. Ses écrits continuent d'inspirer des générations de lecteurs à travers le monde et de rappeler les conséquences dévastatrices des régimes totalitaires.

Crédit photo : ALEXANDRE SOLJENITSYNE• Crédits : Bernard Bisson/Sygma © Getty