Quoi de commun entre Aalborg, au Danemark, Aix-la-Chapelle, en Allemagne, Bergen, en Norvège, Bolzano, en Italie, Chiang Mai, en Thaïlande, Chigasaki, au Japon, et Victoria, au Canada ? Toutes ces villes abritent entre 100 000 et 200 000 habitants, des écoles et des universités de qualité, elles connaissent un taux de criminalité faible, un climat agréable et une vie culturelle animée, réservent des opportunités professionnelles intéressantes et sont situées à proximité d’un aéroport international. Toutes, enfin, viennent d’être sélectionnées par les correspondants du magazine britannique Monocle pour faire partie du premier classement mondial des “meilleures petites villes” où il fait bon vivre.

“Les années 2020 seront la décennie des petites villes”, soutient le magazine pour justifier son initiative. “Que diriez-vous de fuir cette métropole affairée et de changer d’échelle ? Est-il possible d’avoir accès à tout – le travail, la vie sociale, la famille, un aéroport international – loin d’une grande ville et dans un environnement accueillant ? Nous pensons que oui.”

Retrouver le sens de la communauté

Deux types de préoccupations conduisent les citadins à fuir les métropoles, selon le magazine. D’une part, le souhait de vivre dans un environnement qui favorise les relations humaines ; d’autre part, le souci d’échapper à la pollution et au stress. “La vie dans une petite ville n’est pas seulement une question d’espace et de confort. Il est rafraîchissant d’habiter une ville où l’on a l’impression de vivre au sein d’une communauté. Vivre dans une ville à taille humaine contribue également au bien-être mental et physique.”

Les villes qui abritent de 100 000 à 200 000 habitants sont celles qui sont le plus susceptibles d’offrir à la fois un cadre de vie agréable et une bonne diversité sociale et culturelle. L’intérêt du classement de Monocle est d’attirer l’attention sur des villes auxquelles les candidats à l’expatriation ne pensent pas en priorité. Telle Boulder, dans le Colorado, nichée au pied des montagnes Rocheuses : 108 000 habitants, trois cents jours d’ensoleillement par an, 18 000 hectares de parcs, dix-sept laboratoires financés par le gouvernement fédéral, des entreprises dynamiques, des fermes bio à proximité et le principal campus de l’université du Colorado : qui dit mieux ? Ou encore Hobart, en Australie, la ville natale d’Errol Flynn, baignée de soleil et fréquentée par les wallabies tout en étant la capitale portuaire de la Tasmanie, un Etat particulièrement dynamique sur le plan économique.

En tête du classement, Lausanne, 140 000 habitants (dont 40 % d’étrangers) : la ville “a quelque chose à offrir à toutes les étapes de la vie”, explique Monocle : de bonnes écoles, des universités parmi les meilleures du monde, de nombreuses opportunités professionnelles et un cadre de vie décontracté à moins de quatre heures de Paris et de Milan. Seul point noir, le coût du logement : en la matière, Lausanne reste la troisième ville la plus chère de Suisse.

Le top 20 des meilleures villes à taille humaine
  • 1. Lausanne, Suisse
  • 2. Boulder, États-Unis
  • 3. Bergen, Norvège
  • 4. Hobart, Australie
  • 5. Chigasaki, Japon
  • 6. Bolzano, Italie
  • 7. Bordeaux, France
  • 8. Innsbruck, Autriche
  • 9. Porto, Portugal
  • 10. Aix-la-Chapelle, Allemagne
  • 11. Reykjavik, Islande
  • 12. Savannah, États-Unis
  • 13. Potsdam, Allemagne
  • 14. Bâle, Suisse
  • 15. Chiang Mai, Thaïlande
  • 16. Victoria, Canada
  • 17. Saint-Sébastien, Espagne
  • 18. Eindhoven, Pays-Bas
  • 19. Bath, Royaume-Uni
  • ​20. Aalborg, Danemark

Source : Monocle, Small Cities index

Courrier International