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Algérie : Abdelmadjid Tebboune élu président avec 58,15 % des voix

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Algérie : Abdelmadjid Tebboune élu président avec 58,15 % des voix
Les résultats préliminaires de l’élection, annoncés ce vendredi 13 décembre par l’Autorité nationale indépendante des élections, donnent Abdelmadjid Tebboune président avec 58,15 % des voix

Mises à jour du direct

4 années ago

Il n’y aura donc pas de deuxième tour. Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, a été élu président de l’Algérie avec 58,15 % des voix, selon les résultats préliminaires donnés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) ce vendredi 13 décembre.

Derrière lui, suivent Abdelkader Bengrina (le candidat islamiste) avec 17,38 % des voix, Ali Benflis avec 10,55 % des voix, Azzedine Mihoubi avec 7,26 % des voix et Abdelaziz Belaid avec 6,66 % de voix.

Ce scrutin a toutefois été marqué par une abstention record. Seuls 39,83 % des inscrits ont voté au premier tour (41,41 % sur le territoire national et 8,69 % à l’étranger), a annoncé dans la nuit Mohamed Charfi, le président de l’ANIE.

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Ce taux est le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l’histoire du pays. Il est inférieur de plus de dix points à celui du précédent scrutin – le plus faible jusqu’ici – qui en 2014 avait vu la quatrième victoire d’Abdelaziz Bouteflika.

La journée de vote a également été marquée à Alger par une imposante démonstration du hirak, mouvement de mobilisation populaire qui a à nouveau bravé un important déploiement policier pour défiler en masse.

Une foule estimée à plusieurs dizaines de milliers de personnes est parvenue à envahir les rues du centre-ville, malgré les interventions systématiques et souvent brutales de la police à chaque tentative de rassemblement.

« Le nouveau président aura la lourde charge de veiller à la satisfaction des attentes des citoyens qui ont dicté, par un sursaut patriotique à la mesure des défis, la marche en avant », prévient vendredi le quotidien gouvernemental El Moudjahid.

Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs entre le 16 et le 25 décembre, après examen d’éventuels recours, selon l’ANIE.

4 années ago

Alors que les informations les plus contradictoires ont circulé toute la soirée sur la probabilité du second tour, revendiqué par Azzedine Mihoubi, ou encore une victoire présumée d’Abdelmadjid Tebboune, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a annoncé un taux de participation de 39,93 %.

Les résultats de l’élection seront annoncés demain après-midi.

4 années ago
Un Algérien vote, ce jeudi 12 décembre 2019 (AFP)

Le taux national de participation a atteint 33,06 % à 17 h, a annoncé jeudi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.

4 années ago
Les Algérois manifestent depuis 11h ce matin contre la tenue de la présidentielle au centre-ville de la capitale (AFP)
Les Algérois manifestent depuis 11 h ce matin contre la tenue de la présidentielle dans le centre-ville de la capitale (AFP)
La police a procédé à plusieurs arrestations. Des témoignages parlent aussi de blessés légers lorsque les policiers chargent les manifestants (AFP)
La police a procédé à plusieurs arrestations. Des témoignages parlent aussi de blessés légers lorsque les policiers chargent les manifestants (AFP)
Toute la journée, la police et les manifestants ont joué au chat et à la souris autour des axes principaux d’Alger-centre (AFP)
Toute la journée, la police et les manifestants ont joué au chat et à la souris autour des axes principaux d’Alger-Centre (AFP)
 En milieu d’après-midi, la police a dû céder l’espace aux manifestants dont le nombre ne cessait d’augmenter (AFP)
En milieu d’après-midi, la police a dû céder l’espace aux manifestants dont le nombre ne cessait d’augmenter (AFP)
 Sur l’esplanade de la Grande poste, rendez-vous traditionnel des manifestants depuis le 22 février (AFP)
L’esplanade de la Grande Poste, rendez-vous traditionnel des manifestants depuis le 22 février (AFP)
4 années ago
Lors de la présidentielle de 2014, Abdelaziz Belaïd avait recueilli 3 % des suffrages (AFP)

Le plus jeune candidat du scrutin est un vieux routier du « système ». Dès 1986, il rejoint le FLN et devient le plus jeune membre du Comité central du parti unique. Député durant dix ans à partir de 1997, il dirige également à cette époque une des organisations de jeunesse du parti.

Abdelaziz Belaïd quitte le FLN en 2011 pour fonder le Front El Moustakbal, à l’audience confidentielle et qui soutient le président Bouteflika. Candidat à la présidentielle de 2014, il recueille 3 % des suffrages.

Dans une déclaration à la presse à la sortie de l’isoloir, il a indiqué que cette consultation populaire constituait une « halte déterminante » pour le pays et une opportunité pour le peuple algérien de décider de son avenir.

« Ce rendez-vous électoral représente un nouveau départ et un pas vers la République à laquelle aspire le peuple algérien et une occasion pour que la jeunesse reprenne espoir », a-t-il ajouté.

4 années ago
Manifestation à Alger contre l’élection, jeudi 12 décembre (AFP)

Selon l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le taux de participation à 15 h était de 20,43 %. Un nouveau chiffre sera donné en fin de journée. En 2014, le taux de participation était de 50,7 %.

Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a prédit ce matin que le taux final de participation serait « supérieur » à celui obtenu dans la précédente présidentielle.

4 années ago
Le chef d’état-major algérien Ahmed Gaïd Salah en 2014 (AFP)
Le chef d’état-major algérien Ahmed Gaïd Salah en 2014 (AFP)

Par Abed Charef,  écrivain et chroniqueur algérien

La contestation populaire en Algérie a fait de la chute du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et homme fort de l’armée algérienne, un de ses objectifs prioritaires.

Le vice-ministre de la Défense est vilipendé pendant les marches, ses déclarations sont moquées et les slogans comme « Gaïd Salah, dégage ! » ou « Les généraux à la poubelle ! » foisonnent pendant toutes les manifestations.

Son nom fait l’objet d’un humour féroce dans les médias et sur les réseaux sociaux, où est menée contre lui une campagne d’une rare ténacité. Avec le temps, Gaïd Salah a fini par focaliser la colère de la frange la plus radicale des contestataires.

Mais qu’est-ce qui pourrait pousser Gaïd Salah à partir et qu’est-ce que cela signifierait pour l’Algérie ?

Lire le texte dans son intégralité sur Middle East Eye.

4 années ago

Un responsable de l’Autorité nationale indépendante des élections a annoncé qu’à Tizi-Ouzou, l’élection avait été arrêtée « pour des raisons de sécurité ». Les assesseurs ont préféré fermer les bureaux de vote et évacuer les urnes qui comportaient déjà quelques bulletins, selon des témoins cités par l’AFP.

Dans le reste de la préfecture de Tizi Ouzou, le matériel électoral n’a pu être acheminé, les habitants ayant muré de nombreux bâtiments administratifs où il devait être entreposé.

Selon les réseaux sociaux, les forces de sécurité se seraient retirées de la ville. En fin de matinée, la participation n’était que de 0,02 % à 11 h.

Des affrontements ont eu lieu à Béjaïa, autre grande ville de la région, sur la RN 9 à proximité d’une caserne de l’armée où la route a été coupée. Des opposants à ce scrutin « ont saccagé des urnes et détruit une partie des listes électorales » ainsi que des bulletins dans une école de la ville, ont rapporté des témoins à l’AFP.

Le taux de participation à 11 h était de 0,12 %. Selon l’AFP, les opérations de vote auraient été arrêtées.

https://twitter.com/farid_yaici/status/1205087761977552901

À Bouira (80 km au sud-est d’Alger), l’antenne locale de l’Autorité nationale indépendante des élections a été saccagée, ses bureaux vidés et des documents déchirés, avant d'être partiellement incendiée, selon un journaliste local.

Le taux de participation dans la wilaya (préfecture) à la mi-journée était de 5,38 %. Dans l’après-midi, un journaliste a rapporté à l’AFP que « tous les bureaux de vote » étaient fermés.

https://twitter.com/oussama_67679/status/1205046510360178688
https://twitter.com/JournalMouradia/status/1205116472831434753https://twitter.com/oussama_67679/status/1205046510360178688
https://twitter.com/JournalMouradia/status/1205116472831434753https://twitter.com/oussama_67679/status/1205046510360178688
4 années ago
Bab el Oued, Centre de vote “Emir Abdelkader”, Alger, élection présidentielle du 12 décembre 2019 (MEE/Daikha Dridi)

Aux alentours des bureaux de vote à Alger, il n’y a pas de manifestations ou de rassemblements, aucune tension ou affrontement entre ceux qui refusent l’élection et ceux qui ont décidé d’aller voter. Il y a très peu d’électeurs, les chefs des centres de vote préfèrent parfois ne pas communiquer leurs taux de participation (MEE/Daikha Dridi)

4 années ago
Rassemblement contre l’élection présidentielle algérienne devant le consulat algérien à Tunis, le 11 décembre (MEE/ Maryline Dumas)
Rassemblement contre l’élection présidentielle algérienne devant le consulat algérien à Tunis, le 11 décembre (MEE/Maryline Dumas)

Mohamed n’a même pas eu la curiosité de se déplacer lorsqu’il a entendu quelques cris au loin. Attablé dans un café à une cinquantaine de mètres du consulat algérien à Tunis, où une dizaine de personnes s’étaient réunies mercredi en fin d’après-midi pour protester contre des « élections non transparentes », le quinquagénaire est blasé : « Les révolutions n’apportent rien de bon. Regardez en Tunisie. J’ai le droit de vous parler, mais je n’ai pas de quoi vivre dignement. »

L’indifférence de ce Tunisien pour l’élection présidentielle algérienne n’est pourtant pas majoritaire dans le pays. Au contraire, la population regarde avec attention ce qu’il se passe chez la « grande sœur » voisine, soutenant, généralement, les contestations populaires. L’inverse serait étonnant alors que 20 000 Algériens sont officiellement résidents en Tunisie et que les familles binationales sont légion.

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C’est le cas par exemple de Zouhour Ouamara. Cette professeure de droit est née d’un père algérien et d’une mère tunisienne. Ce mercredi, elle était devant le consulat algérien de Tunis, portant une pancarte « Ulac L’vote Ulac » (pas d’élection).

« Cette élection ne répond pas aux volontés du peuple. Nous voulons un État de droit », scandait-elle, dénonçant « les bureaux de vote ambulants mis en place sur tout le territoire tunisien pour augmenter illégalement la participation. »

Alors que Kais Saied, président élu le 13 octobre, a déclaré que sa première visite à l’étranger aurait lieu en Algérie, la jeune femme – qui a voté pour lui – lance un appel au chef de l’État tunisien : « Vous qui estimez être l’élu d’une révolution du peuple, n’allez pas soutenir un faux élu algérien issu de l’ancien régime. »

Alaa Talbi, membre du Forum social maghrébin, qui réunit des associations impliquées dans le hirak, ne se fait guère d’illusion : « Rien ne changera avec les nouveaux élus tunisiens [le Parlement a été renouvelé en septembre]. On l’a vu le 1er novembre [pour la fête nationale] aux festivités de l’ambassade algérienne : Ghannouchi [président du nouveau parlement], Chahed [Premier ministre en charge des affaires courantes], Jemli [Premier ministre nommé]... tout le monde était là ! Le pouvoir tunisien et la majorité des partis sont dans une complicité totale avec le régime algérien. »

Officiellement, les autorités tunisiennes se disent neutres. Elles doivent en fait conjuguer leur tradition diplomatique de non-interférence dans les affaires internes d’un autre pays, leur image de modèle du Printemps arabe – tout en insistant sur le fait que l’histoire tunisienne ne peut pas être « calquée » ailleurs, selon l’expression d’un haut fonctionnaire – et la coopération étroite entre les armées algérienne et tunisienne.

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Un équilibre délicat pour la Tunisie, qui compte sur l’Algérie pour la sécurité de ses frontières occidentales. Pas question donc d’envisager un scénario catastrophe qui aurait forcément des répercussions sur la jeune démocratie.

Pour Nadia Mesghouni, responsable des affaires étrangères à l’Institut tunisien des études stratégiques, sous la tutelle de la présidence, quelles que soient les complications éventuelles, le retour en arrière n’est plus possible en Algérie : « Le régime et l’armée savent qu’ils sont sous le contrôle du peuple. La moindre corruption, le moindre faux pas sera guetté par la population. »

Par Maryline Dumas à Tunis.

4 années ago
Le candidat Abdelmadjid Tebboune vote à l'élection présidentielle algérienne, à Alger, le 12 décembre 2019
Le candidat Abdelmadjid Tebboune vote à l'élection présidentielle algérienne, à Alger, le 12 décembre 2019 (AFP)

Donné candidat favori en début de campagne, Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, aurait perdu de sa popularité après une campagne très hostile menée par des médias proches du pouvoir et du cercle Bouteflika.

Haut fonctionnaire de carrière, plusieurs fois wali (préfet), Abdelmajid Tebboune fut pour la première fois ministre délégué en 1991, sous la présidence de Chadli Bendjedid.

Tout juste élu président, Abdelaziz Bouteflika le rappellera au gouvernement en 1999, où il restera jusqu’en 2002. Il redevient ministre en 2012, jusqu’en 2017, lorsqu’il prend la tête du gouvernement. Il est limogé au bout de trois mois seulement après s’être attaqué aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de l’État, dont la plupart sont aujourd’hui emprisonnés dans des dossiers de corruption présumée. 

Il est toujours membre du comité central du Front de libération nationale (FLN), mais se présente comme candidat indépendant.

4 années ago
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Dans un bureau de vote à Alger ce jeudi 12 décembre (AFP)

Selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, le taux de participation à la présidentielle à 11 h est de 7,92 %. Charfi a aussi indiqué que 90 % des bureaux de vote sont ouverts et que 5 % ont connu des « perturbations ». 

4 années ago

La presse algérienne a abondement commenté la présidentielle de ce jeudi. Le quotidien gouvernemental El Moudjahid écrit dans son éditorial en une du journal : « L’heure du choix est donc arrivée pour l’émergence d’une ‘’Algérie grande et digne’’ à même de surmonter cette épreuve décisive, comme elle a toujours su le faire à chaque étape majeure de son existence, et poser les jalons d’un avenir prometteur pour tous ses enfants injustement privés du rêve algérien, porteur des idéaux de liberté, de progrès et de dignité, violé par vingt ans de régime autoritaire. »

Ce n’est bien évidemment pas l’avis des journaux privés. Pour l’éditorialiste de Liberté, « cette élection aura inévitablement des conséquences dont la première sera un élargissement du fossé entre le peuple et les décideurs et, peut-être, une transformation de ce sentiment de méfiance des Algériens en une attitude de défiance. Et il est évident qu’au regard des modalités de son ‘’élection’’, le futur chef de l’État, s’il en sort un de ce scrutin, ne sera pas en mesure de réparer les dégâts qu’aura occasionnés cette confrontation qui dure depuis près de dix mois ». 

Quant à El Watan, l’éditorial semble inquiet des dérapages violents que peut provoquer le scrutin : « Le maître-mot du combat du peuple algérien est ‘’démocratie’’, c’est-à-dire la liberté pour chacun de choisir dans le respect des lois. Aujourd’hui, les citoyens vont se rendre aux urnes. Il est du devoir de tout un chacun de respecter ce choix. Ceux qui militent pour une véritable démocratie n’en sortiront que plus grands. Ce sera une leçon et une victoire sur l’autoritarisme ainsi que sur ceux qui ont une vision étriquée de la démocratie. » 

4 années ago
Ali Benflis se présente pour la troisième fois à la présidentielle (AFP)

Le candidat du Parti de l’avant-garde des libertés, Ali Benflis, a voté à son tour. Il se présente pour la troisième fois à la présidentielle. Ancien magistrat, puis avocat, il fut ministre de la Justice de 1988 à 1991 et a intégré le bureau politique du FLN en 1989.

Directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, il devient son directeur de cabinet une fois élu, puis son chef du gouvernement en 2000. Les deux hommes entretiennent des liens privilégiés mais se brouillent en 2003, quand Ali Benflis, à qui le chef de l’État a confié la tête du FLN, envisage de se présenter à la présidentielle de 2004.

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Candidat du FLN, il n’obtient que 6,42 % des voix, sévèrement battu par Abdelaziz Bouteflika (85 %) dès le premier tour. Il quitte le parti, repris en main par le chef de l’État, qui le bat à nouveau au premier tour en 2014 (12,18 % des voix).

Ali Benflis se présente depuis quinze ans comme le principal « opposant » en Algérie mais pour ses détracteurs, c’est un « briscard du système ».

« Je suis un homme qui n’a pas attendu le 22 février pour se révolter contre le pouvoir. Je le défie et le combats depuis 2004 », se défend-il.

Il s’est notamment engagé à dissoudre le Parlement et à promouvoir une nouvelle Constitution, dans une volonté apparente de donner des gages aux manifestants qui refusent la tenue du scrutin.

En présentant son programme « d’urgence nationale », Ali Benflis a assuré que celui-ci était dans la « droite ligne des revendications de la révolution pacifique et démocratique ».

Sa candidature vise à obtenir une « rupture radicale avec l’ancien régime » et « l’avènement d’un nouveau système politique », a plaidé celui qui termina deuxième aussi bien en 2004 qu’en 2014.

4 années ago
Sur 43 millions d’habitants, l’Algérie compte 24 millions d’électeurs (AFP)

Au lycée Émir Abdelkader, dans un quartier populaire d’Alger, les électeurs venus voter jeudi pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika disent l’avoir fait par devoir et par crainte de voir l’Algérie basculer dans l’instabilité.

« Je vote car j’ai peur que le pays s’enlise dans la crise », explique à l’AFP Karim, un fonctionnaire de 28 ans.

https://twitter.com/Rosamoussaoui/status/1205054212813598721/photo/1

Mahdid Saadi, un retraité de 76 ans, montre sa carte d’électeur avec de très nombreux tampons : « J’ai toujours voté et je vote encore aujourd’hui, c’est un devoir. »

Il est encore trop tôt pour se faire une idée de la participation, traditionnellement faible ces dernières années, mais la plupart des observateurs s’attendent à une très forte abstention, le hirak, puissant mouvement de contestation populaire qui ébranle l’Algérie depuis février boycottant le scrutin.

Dans le centre-ville, la police est sur les dents, avec des camions anti-émeute et des canons à eau. Un hélicoptère survole la capitale.

Un début de manifestation y a été rapidement dispersé devant la Faculté centrale et une dizaine de personnes interpellées par des policiers armés de matraque, selon des journalistes de l’AFP.

Et les forces de l’ordre s’efforçaient, parfois violemment, d’empêcher le moindre rassemblement.

« Les choses doivent changer »

Au lycée Abdelkader, établissement qui remonte à l’époque coloniale, le plus grand centre électoral du quartier de Bab El Oued était animé dès son ouverture.

Dans la file d’attente, il y a les plus âgés, qui votent traditionnellement le matin, mais aussi des jeunes, en nombre inhabituel aux premières heures de la matinée.

La plupart de ces derniers refusent de donner leur nom de famille par peur de se faire insulter sur les réseaux sociaux. Parmi ces votants, plusieurs fonctionnaires, quelques étudiants.

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Ailleurs, en revanche, le centre de vote Sebbala 2 à El Achour, sur les hauteurs d’Alger, est quasiment désert. Les électeurs arrivent au compte-gouttes. À 8 h 40, 40 minutes après l’heure d’ouverture des 61 014 bureaux de vote du pays, seuls quatre électeurs ont voté sur un total de 1 000 inscrits répartis sur deux bureaux de vote.

« J’ai voté par conviction et pour la stabilité du pays », déclare à l’AFP un homme qui, lui aussi, refuse de donner son nom. On vote peu également à Staouéli, une banlieue de l’ouest de la capitale, a constaté un photographe de l’AFP.

Dans le quartier populaire de Belouizdad (ex-Belcourt), une poignée de femmes seulement ont déposé leur bulletin dans l’urne à l’école Mohamed Zekal.

Une électrice de 66 ans dit qu’elle a toujours voté.

Pour Samia, 33 ans, doctorante en sciences, « les choses doivent changer ».

La télévision nationale, elle, montre des files d’attente d’électeurs dans des bureaux de vote, notamment à Blida (à 45 km au sud-ouest d’Alger).