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Deux ex-salariées de la députée Muriel Ressiguier l'accusent de harcèlement moral

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Deux ex attachées parlementaires de la députée montpelliéraine de la France Insoumise, Muriel Ressiguier l'attaquent aux prud'hommes pour licenciement abusif et harcèlement moral. La députée assume les licenciements, mais récuse le harcèlement.

Muriel Ressiguier, la députée de la France Insoumise de Montpellier attaquée en justice par deux collaboratrices Muriel Ressiguier, la députée de la France Insoumise de Montpellier attaquée en justice par deux collaboratrices
Muriel Ressiguier, la députée de la France Insoumise de Montpellier attaquée en justice par deux collaboratrices © Maxppp - Vincent Isore

Deux anciennes attachées parlementaires de la députée montpelliéraine  de la France Insoumise Muriel Ressiguier ont saisi le conseil des prud'hommes de Montpellier en début de semaine dernière pour licenciement abusif et harcèlement moral. Elles l'accusent de dénigrement de leur travail auprès des autres collaborateurs, la députée parle de confiance trahie et de sabotage.

Ces deux ex collaboratrices ont travaillé l'une un peu moins de deux ans de juillet 2017 à mars 2019  et l' autre un an de mars 2018 à mars 2019  pour Muriel Ressiguier. Elles ont été arrêtées pour burn-out par deux médecins différents.  

un matelas mousse calé entre l'ordinateur et l'imprimante 

Ces deux ex salariées dénoncent des conditions de travail inacceptables : surcharge de travail, journées à rallonge, une disponibilité quasi-permanente imposée et des conditions d'hébergement lors des déplacements à Paris, que l'on peut qualifier à minima de spartiate. Selon leur avocate,maître Natacha Yehezkiely, "il n' y avait aucune prise en charge hôtelière par la députée, du coup lorsque l'une ou l'autre n'avait pas de solution personnelle d’hébergement, la seule possibilité était de passer les nuits sur un matelas en mousse au sol dans le bureau attenant à celui de Muriel Ressiguier, qui, elle, continuait parfois de travailler et de faire part de ses réflexions professionnelles à la salariée parfois jusqu'à 2 heures du matin."

L'avocate affirme avoir les photos pour preuve. L'avocat de Muriel Ressiguier remet en cause ces accusations et affirme que les déplacements dans le cadre de leur mission étaient pris en charge, maître Aurélien Lacince parle de campagne de dénigrement et assure qu'"il n y' a eu aucun manquement aux conditions de travail et de sécurité des salariés, et aucun harcèlement moral."

accusations contre accusations 

Les deux ex attachées parlementaires affirment que leur licenciement est intervenu après qu'elle se soient plaint auprès de la députée de leurs conditions de travail, " à partir de là, explique leur avocate, Muriel Ressiguier leur a trouvé tous les reproches à leur faire : qu'elles n'étaient pas assez militantes, qu'elle faisaient mal leur travail jusqu'à par la suite enclencher des procédures disciplinaires".

Là encore, l'avocat de Muriel Ressiguier s'inscrit en faux, et contre attaque il parle de déloyauté et même de sabotage, comme l'a écrit  dans un communiqué Muriel Ressiguier  " l’une des salariés de mon cabinet supprimant de notre serveur partagé l’intégralité de nos documents de travail." "Ces faits justifient les licenciements pour faute grave" affirme l'avocat de la députée de Montpellier.

Muriel Ressiguier a réagi par communiqué "elle dit être viscéralement attachée aux droits des salariés et des classes populaires... mais ajoute-telle "devoir aujourd’hui me justifier, et essentiellement en considération de mon étiquette politique, est regrettable."

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Les deux ex attachées parlementaires réclament des indemnités de 180.000 euros. L'affaire devrait être jugée par le conseil des prudhommes de Montpellier en début d'année 2020.

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