À 22 ans, elle prépare les enfants des rues de Mumbai à intégrer l'école publique

L'ong Junoon preparent les enfants des rues à rejoindre les bancs de l'école publique ©Getty - pixelfusion3d
L'ong Junoon preparent les enfants des rues à rejoindre les bancs de l'école publique ©Getty - pixelfusion3d
L'ong Junoon preparent les enfants des rues à rejoindre les bancs de l'école publique ©Getty - pixelfusion3d
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Une jeune habitante de Mumbai a créé une école de rue pour les enfants des sans-abri. Elle les aide à rejoindre l’école publique qui, trop souvent, refusent de les recevoir.

Tous les matins, Haimanti Sen s’installe sur la passerelle qui mène à la gare de Kandivali, au nord de la mégapole indienne. Un petit groupe d’une quinzaine d’enfants des rues la retrouve. Elle leur enseigne l’alphabet, le calcul, la communication et les arts plastiques...

Aider à intégrer l'école publique

Lors de ses trajets quotidiens pour aller au travail, cette jeune femme de 22 ans croisait régulièrement des enfants qui mendiaient, ou qui  traînaient près de la gare. Comme elle se demandait ce qu’ils faisaient de leur journée et s’ils allaient à l’école, elle a fini par leur poser la question. Elle a vite compris que la majorité d’entre eux n’étaient pas scolarisés et qu’ils étaient contraints de mendier. Elle a donc décidé de les aider à pouvoir intégrer l'école publique.

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Le "Right to Education Act" rend l'école obligatoire 

L’objectif d’Haimanti est d’enseigner à ces enfants les bases de l’écriture, de la lecture et du calcul pour pouvoir ensuite les inscrire à l’école publique, dans le cadre du "Right to Education Act". Cet acte a été promulgué en 2009 pour rendre l’éducation gratuite et obligatoire en Inde pour les enfants de 6 à 14 ans. Mais de nombreux enfants des rues sont encore hors du système scolaire.

Garant de leur volonté d’intégrer le système scolaire

La première fois qu’elle est allée voir une école publique du quartier pour inscrire ces enfants, elle a fait face à un refus mêlant rigidité administrative et préjugés quant au sérieux de ces enfants des bidonvilles. Elle a donc proposé de jouer le rôle de tiers de confiance : à elle de prouver aux écoles que ces enfants viennent assister régulièrement à ses cours et qu’ils peuvent faire preuve de rigueur et d’assiduité.

D'autres professeurs l'accompagnent

Elle a commencé à donner des cours toute seule, puis elle a créé une ONG, Junoon, pour accueillir d’autres professeurs et structurer un programme pédagogique complet. L’ONG compte aujourd’hui 8 membres et  propose, en plus des cours classiques de la semaine, des cours de danse et de théâtre.

5 élèves vont pouvoir s'inscrire à l'école publique

Haimanti est assez satisfaite au bout d'une année. Parmi les 15 enfants à qui elle enseigne régulièrement depuis 12 mois, elle pense qu’au moins cinq pourront s’inscrire à  l’école à la prochaine rentrée. L’une de ses élèves s’appelle Ushika, 8 ans, très vive d’esprit… Sa mère alcoolique voit d’un très mauvais œil le fait que sa fille aille à l’école au lieu de s’occuper de ses frères et sœurs. Grâce à Haimanti, Ushika a appris à lui tenir tête et à privilégier son avenir...

Plus d'explications avec Emma Stokking de l'agence Sparknews au micro d'Emmanuel Moreau

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