Leboncoin s'associe à l'initiative « 1.000 cafés » du Groupe SOS
Le premier site de ventes entre particuliers en France va accompagner les futurs exploitants des cafés que le Groupe SOS, première entreprise sociale européenne, entend développer dans les communes de moins de 3.500 habitants.
Par Antoine Boudet
Quoi de plus naturel, quand on partage un même nom avec quelque 600 cafés-restaurants en France à l'enseigne « Au bon coin », que de participer à une opération de revitalisation du réseau de cafés dans les communes de moins de 3.500 habitants ? C'est par ce clin d'oeil qu'Antoine Jouteau, le directeur général de leboncoin, commente aux « Echos » l'annonce ce mercredi d'un partenariat avec le Groupe SOS sur son initiative « 1.000 cafés ». Conclu pour une durée initiale de trois ans, il consistera à la mise à disposition des futurs gérants, d'une part d'un programme sur-mesure d'accompagnement au numérique, et d'autre part d'espaces publicitaires et géolocalisés gracieux sur leboncoin.
Inclusion numérique
Pour le patron du premier site de ventes entre particuliers en France, qui a pris l'initiative de contacter Jean-Marc Borello, le président fondateur du Groupe SOS, rien de plus logique car, dit-il, « leboncoin, qui touche l'ensemble de la population française, est un outil d'inclusion numérique, et il crée du lien social avec 80 % des transactions réalisés en face-à-face ». Or, quand Groupe SOS a lancé l'initiative « 1.000 cafés » en septembre dernier, il s'agissait bien de recréer du lien social dans les communes rurales abandonnées de tout commerce.
« Nous avons écrit à l'ensemble des maires des communes de moins de 3.500 habitants pour leur proposer, lorsqu'il n'y avait plus de bistrot, de racheter ou de louer un local disponible pour y rouvrir un café. » Depuis, le Groupe SOS a reçu plus de 500 dossiers complétés et, au rythme d'une trentaine par semaine, il devrait atteindre assez vite ce chiffre symbolique de 1.000. Les premiers cafés ouvriront au mois de janvier, annonce Jean-Marc Borello. Les gérants seront salariés du Groupe SOS, lequel a obtenu de l'Etat des licences IV gratuites dans les villages n'en ayant plus (à condition qu'elles restent attachées à ces commerces) et négocié avec les fournisseurs des logiciels de caisse aux produits d'épicerie. Pas question pour autant de développer un réseau à l'enseigne… « leboncoin » ! Chaque gérant (e) pourra décider du nom de son commerce.
Antoine Boudet