“Si vous pouvez vous régaler de votre fromage préféré, c’est grâce à une drosophile, un coup de chance et du sexe”, commence Popular Mechanics, un brin racoleur. Le site américain rapporte les résultats d’une étude parue le 5 décembre dans Current Biology. Elle explique l’origine de la fermentation du lactose qu’utilisent les humains pour fabriquer les savoureux fromages et les yaourts.

Les chercheurs ont découvert que les ferments lactiques, ces micro-organismes qui décomposent le lactose du lait pour créer les produits laitiers que nous consommons au quotidien, sont le fruit de la rencontre fortuite entre une mouche du vinaigre (ou drosophile) et un seau de lait, il y a environ 5 500 ans. “Selon la théorie, la mouche est morte, mais la levure qu’elle portait, appelée K. lactis, a survécu dans le lait et s’est reproduite avec son cousin, Kluyveromyces marxianus, qui proliférait déjà dans le lait”, détaille Popular Mechanics qui complète :

Cette alliance incestueuse a donné lieu à deux nouveaux gènes capables de se développer dans le lactose sans y succomber.”

“Grâce à cet heureux hasard, les populations [humaines] préhistoriques ont pu domestiquer ces levures tout comme elles avaient domestiqué des plantes et des animaux, permettant ainsi de produire les fromages et les yaourts que consomment aujourd’hui des milliards de personnes”, écrit dans The Conversation, John Morrissey, microbiologiste à l’University College Cork, qui a participé à l’étude.