“Après avoir eu le sentiment d’avoir été spolié, en voyant que cet abruti prétentieux utilisait ma création pour flatter son ego immature, j’ai réalisé que le président de mon pays, le leader du monde libre, aimait se comparer à un assassin sanguinaire. C’est malsain. Nous vivons une époque très étrange, d’une tristesse infinie. Heureusement tout a une fin, même ce cauchemar à la Maison-Blanche.”
Jim Starlin
Auteur de comics et créateur du personnage de Thanos

Heureusement, le ridicule ne tue pas, en tout cas pas dans un claquement de doigt. Une vidéo de campagne de Donald Trump a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, rapporte The Washington Post. On y voit le président américain, en lice pour sa réélection, transformé en Thanos, un super-méchant de la galaxie Marvel. Figure centrale des deux derniers films Avengers sortis sur les écrans (Avengers Infinity War et Avengers : Endgame), le personnage faisait disparaître la moitié de l’humanité d’un claquement de doigt.

Dans le clip posté le 10 décembre sur Twitter, ce sont les démocrates et leur menace d’impeachment que Donald Trump fait disparaître d’un geste. “La réélection du président Trump est inévitable”, commente sur le réseau social l’équipe de campagne de l’actuel occupant du Bureau ovale en détournant une réplique du personnage :

Beaucoup d’internautes se sont demandé si l’entourage du président avait vu les films Marvel avant d’imaginer cette vidéo, soulignant que les Avengers finissent de toute façon par prendre le dessus sur Thanos, écrit The Washington Post. D’autres se sont étonnés de voir un président présenté sous les traits d’un grand méchant aux vélléités génocidaires. Sur ce point, l’un des plus cinglants a été Jim Starlin, le créateur de Thanos, qui s’est fendu d’une charge au vitriol sur Instagram.

Donald Trump, qui aime se mettre en scène dans des montages empruntant à la pop culture, n’en est pas à son premier contresens. En début d’année, il s’était déjà pris les pieds dans le tapis en comparant le mur de Game of Thrones à son projet de mur antimigrants à la frontière avec le Mexique.