Le juteux business des salles de sport

Déjà propriétaire de trois espaces de fitness luxueux à Paris, Ken Group se lance dans le « premium accessible ». Un tout nouveau pari sportif.

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Arthur et Frank-Élie Benzaquen, propriétaires de Ken Group.

Arthur et Frank-Élie Benzaquen, propriétaires de Ken Group.

Temps de lecture : 4 min

Il va y avoir du sport ! Après avoir racheté CMG Sports Club en mai dernier, Ken Group, opérateur historique du secteur du fitness haut de gamme parisien, se lance dans le combat musclé des salles de sport. Fort d'une implantation déjà croissante à Paris, le groupe familial fondé en 1985 par Pierre et Mireille Benzaquen et désormais dirigé par Arthur et Frank-Élie Benzaquen conforte, dans un marché en constant essor, sa place de leader dans l'offre du fitness premium et des loisirs parisiens.

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Miser sur le premium accessible

Propriétaire de trois des espaces de fitness les plus luxueux de Paris : le Klay, le Ken Club et son dernier-né en 2018, le 21 Blanche, Ken Group a profité de la perte de vitesse du pionnier du fitness en France (ex-Club Med Gym) pour reprendre le plus beau réseau francilien de salles de sport (21 à Paris). Un virage radical attend ainsi CMG Sports Club, cantonné au statut d'enseigne de milieu de gamme et pris en tenailles par l'explosion d'offres low cost (Basic Fit, Neoness), d'un côté, et l'essor de salles de luxe, de l'autre.

Pour miser sur le premium accessible, Ken Group compte profiter de sa nouvelle acquisition afin de rénover les salles en profondeur et monter en gamme, grâce à un investissement de 100 millions d'euros. « Nous souhaitons lancer des salles à 1 000 euros l'année », explique ainsi Arthur Benzaquen. « Nous souhaitons populariser l'accès aux salles de sport premium tout en offrant la même qualité de services à nos adhérents, à un coût réduit. Pour cela, nous augmentons simplement le nombre d'adhérents dans certaines salles, ce qui nous permet ensuite de lancer des offres d'abonnement autour de 1 000 euros l'année », précise l'entrepreneur.

« Faire de nos établissements de véritables lieux de vie »

Situé au cœur du 9e arrondissement de Paris, dans un hôtel particulier à la façade palatiale Art nouveau, le 21 Blanche est le dernier club de sport ouvert par la famille Benzaquen. Inauguré le 29 mai 2018, il fait salle comble : limités à 2 500 membres afin d'éviter la foule, les abonnements à 2 200 euros l'année ont été souscrits avant même l'ouverture. Dans un espace de 3 000 mètres carrés, la salle de fitness mêle respect des héritages et traitements contemporains. Le club dédie ses étages au sport, à la culture et à l'harmonie. « Au Blanche, nous avons établi une programmation basée autour du yoga, de la posture et de la respiration. On a également créé des cours extrêmement novateurs comme l'Aqua flow ou l'Aqua pulse. Sans cesse, nous innovons pour surprendre nos clients. »

Outre les services, tout est fait pour que le sport devienne une partie de plaisir. « Nous voulons faire de nos établissements de véritables lieux de vie », raconte Arthur Benzaquen. Dans cet hôtel particulier, tout est prévu pour des parenthèses hors du temps, avec une terrasse et même un cinéma. Au premier étage, la nouvelle table du chef Jean Imbert propose une carte inspirée par le lieu, mélange les produits du terroir à l'architecture contemporaine de l'assiette. « On est au-delà de la simple salle de sport. Il y a de la culture, de la gastronomie, du cinéma, bientôt des espaces de travail. On est là pour proposer des choses que l'on ne trouve pas ailleurs. Nous travaillons également une offre de restauration assez poussée avec une carte de cocktail signature que l'on fait évoluer à longueur de temps. »

Un secteur en plein essor

En France, le business du fitness « se porte au mieux ». Partout dans l'Hexagone, et encore davantage à Paris, des clubs ouvrent leurs portes chaque jour pour accueillir un nombre croissant de Français : 5,9 millions en 2018. Un secteur qui pèse déjà 2,5 milliards d'euros et surfe sur la quête du bien-être et le culte de la performance. Lucide sur l'opportunité immense que représente ce secteur, Ken Group a d'ores et déjà annoncé l'ouverture de plusieurs salles de fitness ambitieuses dans les prochaines années.

« À la gare du Nord par exemple, nous allons lancer un club aux alentours de 800 euros par an, avec des terrains de paddle tennis sur le toit, des terrains de basket, une piste de trails de un kilomètre de long autour de la gare, du matériel dernier cri, une salle de concert. On a même déjà prévu des stars internationales, comme Pharrell Williams ou Justin Timberlake. J'ai extrêmement hâte ! » conclut Arthur Benzaquen. À l'horizon 2024, l'ensemble regroupant Ken Group et CMG Sports Club aimerait « devenir un acteur international majeur du sport premium ». Date à laquelle Paris accueillera les Jeux olympiques d'été. Une première médaille d'or française  ? 

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Commentaires (2)

  • Alex_555

    Entre investissements faramineux face aux rentrées d argent mais surtout face aux coûts d entretien gigantesques car les clients / gens ne respectent rien, que tout est dégradé et sali si rapidement on se demande bien comment ils font pour rentabiliser 1 moyen de gamme et 1000€ / an c est du moyen de gamme.

  • Gigi de Rey

    L’envie de ceux qui n’entreprennent pas, ne veulent courir aucun risque, critique les milieux concurrentiels, sont pour le monopole public (service de qualité... Tu parles )... Personne n’oblige quiconque à s’inscrire dans une salle de sport, elles ne sont pas financées par l’argent public ou celui de la Sécu ! Alors stop cette démagogie anti réussite ( parfois éphémère)... C’était mon coup de g du week-end... Mais y’en a marre de cette mentalité communiste...