Nos corps vieillissent en trois cycles distincts

  ©Getty -  H. Armstrong Roberts/ClassicStock /
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L'identification de trois étapes majeures dans le vieillissement cellulaire et autres informations scientifiques.

Cela ne fait qu’une quinzaine d’années qu’on commence à comprendre les mécanismes du vieillissement cellulaire. La revue Nature Medecine publie une vaste étude menée par les biologistes de l’Université de Stanford en Californie. Ils ont analysé le plasma sanguin de plus de 4.000 patients, âgés de 18 à 95 ans. Ils ont comparé le protéome, c’est-à-dire les niveaux de 3.000 protéines, selon les âges. Des seuils clés apparaissent : 34 ans, 60 ans et 78 ans. Des grappes de protéines évoluent selon des schémas distincts. Selon les auteurs, si l’on cible 373 protéines lors d’analyses sanguines, il serait ainsi possible de définir avec précision l’âge d’une personne. 

Interview avec Jean-Marc Lemaître, directeur de recherche INSERM, et directeur adjoint de l’Institut de médecine régénératrice et biothérapies de Montpellier.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Jean-Marc Lemaître

1 min

La Méthode scientifique
58 min

La parole serait apparue avant Homo sapiens

Selon une étude parue hier dans Science Advances, la parole serait plus ancienne qu’on ne le pensait. Il s’agit de parole - pas du langage - c'est-à-dire de la capacité à produire des voyelles. Elle serait apparue il y a 200.000 ans, selon « la théorie de la descente du larynx » chez Homo sapiens. Toutefois, un groupe de chercheurs Franco-Américain-Canadien a mené de nouvelles analyses acoustiques des vocalisations des singes. Ils ont découvert que les singes peuvent produire des proto-voyelles. La parole ne dépendrait donc pas d’une différence anatomique, mais du contrôle des articulateurs. Selon les auteurs, notre ancêtre commun avec le singe aurait développé cette faculté il y a au moins 20 millions d’années.

Pourquoi les femmes sont-elles beaucoup plus sensibles aux maladies auto-immunes que les hommes ? 

Les femmes ont généralement un système immunitaire plus fort, mais elles ont aussi 2 à 3 fois plus de risques que les hommes de développer une sclérose en plaques et on ne comprend pas pourquoi. Dans une étude parue dans PNAS, des chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles ont mené une étude sur les chromosomes X de souris. On sait que les femelles ont deux chromosomes X issus des deux parents. Les doublons sont équilibrés par un mécanisme appelé « inactivation du X », lequel utilise la méthylation de l'ADN pour bloquer l'expression de certains gènes. Les chercheurs ont découvert qu'il y avait plus de méthylation sur les chromosomes X hérités du père que sur ceux hérités de la mère. Cela expliquerait pourquoi l’activité immunitaire des femelles diffère de celle des mâles. Selon cette étude, des régulateurs de méthylation pourraient donc être de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Les champs magnétiques jouent un rôle important dans la formation des galaxies spirales

Selon une pré-publication sur Arxiv, les champs magnétiques jouent un rôle important dans la formation des galaxies spirales, telle que notre voie Lactée. Une équipe de Sofia - l’Observatoire stratosphérique pour l'astronomie infrarouge de la Nasa - a examiné la galaxie Lointaine M77. L’étude montre que des champs magnétiques suivent de près les bras en spirale de la galaxie et qu’ils s'étendent sur toutes leurs longueurs (soit sur 24.000 années-lumière de diamètre). Ces observations confirment la « théorie des ondes de densité » qui est la théorie principale sur la formation de ces spirales. Cela implique que les forces gravitationnelles qui ont créé cette forme en spirale de la galaxie compressent aussi son champ magnétique.

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