Le généraliste était habilité depuis plusieurs années par la police à recevoir dans son cabinet les fonctionnaires du commissariat du Mans (Sarthe), après leurs longs arrêts maladie ou leurs blessures en service.

"Gestes déplacés", "mains baladeuses"

France Bleu Maine révèle que ce médecin de 67 ans a été placé en garde à vue lundi 9 décembre, puis mis en examen mercredi 11 décembre, pour "agressions sexuelles aggravées" sur des policières.

Dix d'entre elles ont été entendues par les enquêteurs, qui disposent d'indices "graves et concordants", et six ont décidé de porter plainte, dans l'espoir, selon leur avocat Jonathan Proust, "que cessent les agissements de ce praticien". 

Une première femme s’est plainte auprès du directeur départemental de la sécurité publique, qui "a pris la mesure du problème, explique à Ouest-France Ana Berthe, du syndicat Alliance. Ensuite, "la parole s'est libérée".

Les six plaignantes lui reprochent des attouchements pendant les consultations dans son cabinet du Mans, des "gestes déplacés" et des "mains baladeuses", précise leur avocat. Les faits décrits auraient eu lieu entre 2015 et 2019.

Toujours selon les informations de Ouest France, l'homme évoque quant à lui des gestes médicaux et nie toute agression sexuelle.

Suspendu

Depuis l’ouverture d’une information judiciaire, la police judiciaire d’Angers est chargée de l’enquête. Libre sous contrôle judiciaire, le Manceau fera l'objet d'ici environ un an d'une expertise psychologique et psychiatrique. Il sera peut-être confronté aux plaignantes avant la tenue éventuelle d'un procès. D'ici là, le praticien est suspendu : il n'a plus le droit d'exercer la médecine jusqu'à nouvel ordre.