Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Des manifs contre des manifs : voilà la solution proposée lundi après-midi par Charlotte de Turckheim dans l'émission Les Grosses Têtes. Visiblement très agacée par les grèves dans les transports qui paralysent la capitale, l'actrice a exprimé sa consternation face à la passivité des Parisiens qui se conduisent, selon elle, « comme des moutons ».
Lire aussi Embouteillages, cohues : sages comme des fourmis
« Ah, non, mais franchement, les Parisiens, je voulais vous dire, vraiment, vous êtes lamentables ! a-t-elle lancé subitement au micro de RTL. Moi, j'habite la province, mais comment vous pouvez supporter ça, quand même ? Vous marchez des kilomètres, vous êtes sous la pluie, comme ça ! Vous vous êtes tapé les Gilets jaunes, les grévistes ! Vous êtes tassés dans les métros ! Mais rebellez-vous ! »
Vous êtes d'une docilité, franchement ! Vous êtes tellement habitués…
Alors que les autres chroniqueurs lui faisaient remarquer que ce n'était pas vraiment simple et que tout le monde était bien obligé de subir la galère, Charlotte de Turckheim sonnait à nouveau la charge. « Je ne sais pas, faites quelque chose, réveillez-vous quand même ! Je ne sais pas, allez dans la rue, gueulez ! Faites une contre-manifestation ! Vous êtes d'une docilité, franchement ! Vous êtes tellement habitués… »
Lire aussi Quiriny – Retraites : systémique ta mère
Le remède risque d'être pire que le mal : si les contre-manifestations viennent se mêler aux manifestations, à quoi ressemblera Paris ? Après deux semaines de blocage, le tableau est déjà catastrophique : des Parisiens stressés et fatigués par l'attente et les marches, des bousculades dans les rares transports, un nombre croissant de poignets ou de bras cassés aux urgences avec l'utilisation massive des vélos et trottinettes, des salles de spectacles dégarnies, des touristes absents et une baisse de fréquentation des restaurants et commerces en tout genre en pleine période de fêtes…
Conditions de vie « de merde »
Un cadre de vie que n'envie absolument pas Charlotte de Turckheim, qui a un pied-à-terre à Paris, mais vit la plupart du temps dans les Alpilles, dans son mas près du village d'Eygalières, où elle propose des chambres d'hôtes. « Vous n'avez pas de problème de transports en Provence ? » lui demande Laurent Ruquier. « Non, on circule à dos de mouton, et tout se passe très bien », lui répond l'actrice avec humour, tout en pointant du doigt le caractère « prétentieux » des Parisiens. « Vous avez des conditions de vie de merde et après ils osent nous dire : Vous ne vous faites pas chier, vous dans le Sud ? balance l'actrice, décidément très en verve, à ses confrères hilares. Ben non, bande de cons, on ne se fait pas chier, c'est vous qui vous faites chier ! Et vous êtes tellement cons que vous ne vous en rendez pas compte ! »
Pour clore le débat, l'animatrice Karine Le Marchand, présente elle aussi dans l'émission, a salué le « courage » des Franciliens englués dans les grèves. « Moi je trouve les Parisiens très courageux, parfois de partir à cinq heures du matin pour aller au taf. Les gens sont épuisés, ils en ont ras le bol, ils se tapent quatre ou cinq heures de trajet par jour pour aller au travail, et ils n'ont pas le choix, ils n'en peuvent plus… »
La fameuse "majorité silencieuse" franchouillarde ressemble effectivement à un troupeau de moutons (même pas bêlants) qu'on pousse tranquillement à l'abattoir. Ce pays me rend triste.
Pourquoi des citoyens n'iraient pas envahir les AG de cheminots pour leur faire part de leur mécontentement face à cette situation qui met en péril toute une économie ? Idem pour ceux d'EDF qui se permettent de couper le courant de façon arbitraire !
Mais cette passivité n’est pas uniquement parisienne... C’est une majorité de français qui se couche devant ces preneurs d’otages...