Essonne : il est filmé en train de frapper des adolescentes, le parquet ouvre une enquête

Des vidéos très relayées sur les réseaux sociaux ce week-end montrent un mineur de Boussy-Saint-Antoine frappant des jeunes filles. Le parquet d’Evry-Courcouronnes a ouvert une enquête pour violences en réunion et enregistrement et diffusion d’images violentes.

 Boussy-Saint-Antoine. Un jeune de 17 ans a été filmé par ses amis en train de violenter ses petites copines. Le parquet a ouvert une enquête.
Boussy-Saint-Antoine. Un jeune de 17 ans a été filmé par ses amis en train de violenter ses petites copines. Le parquet a ouvert une enquête. LP/Bartolomé Simon

    Les vidéos sont courtes, violentes et ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux à partir de ce samedi. Dans une compilation de séquences Snapchat, on y voit des jeunes hommes cerner des adolescentes dans plusieurs lieux. L'un d'eux se montre particulièrement virulent avec elles.

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    Selon nos informations, le parquet d'Evry-Courcouronnes a ouvert ce mercredi une enquête préliminaire pour violences en réunion et enregistrement et diffusion d'images violentes, aussi appelé « happy slapping ». Ceux qui ont filmé et diffusé ces vidéos risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement.

    Ceux qui filment rient derrière leurs smartphones

    Dans une première séquence, le présumé auteur des violences semble molester une jeune fille devant un fast-food. Dans une deuxième, filmée de plus loin, le mineur plaque contre le mur une adolescente puis la balaye d'un coup de pied. Elle tombe brutalement à la renverse. La vidéo est accompagnée de la légende : « Celle-là elle voulait plus b… elle a prit plein pot (sic !) », corroborant l'hypothèse selon laquelle les victimes sont les petites amies de leur agresseur.

    Enfin, dans une troisième séquence et avec une autre jeune fille, le groupe se trouve sur un quai de RER. Le même suspect, de face, gifle sèchement la victime à deux reprises devant ses amis. Cette-fois ci, une autre légende prétend expliquer la scène : « Jvou explique l'histoire ils sont aller au restaurant il a pas voulu payer elle a donner son adresse au serveur (sic !) ». Ceux qui filment rient derrière leurs smartphones.

    Identifié, le jeune homme est déjà connu pour violences en réunion

    Selon une source proche de l'enquête, ce suspect âgé de 17 ans a été identifié. Il est déjà connu de la justice pour avoir participé à des violences en réunion, en l'occurrence un « tabassage en règle », poursuit la même source. Sur son compte Twitter, la Police nationale a indiqué que les enquêteurs de la plateforme Pharos avaient été saisis. Elle invite les internautes à ne plus diffuser les vidéos.

    Les autorités ont été en réalité prévenues par un habitant de Boussy-Saint-Antoine, qui a reconnu la ville sur les vidéos et prévenu la mairie ce mardi. « C'est un bon réflexe, mais le mieux reste d'aller voir la police, rappelle Romain Colas, le maire (PS) de la commune. Ces faits sont insupportables. Il faut désormais que les victimes portent plainte. » La ville a directement saisi le commissariat de Brunoy.

    La diffusion des vidéos a provoqué de nombreuses réactions d'indignation en ligne. Le nom de l'auteur présumé, l'adresse de son domicile et celle de son lycée à Corbeil-Essonnes ont été rendues publiques. Ces derniers jours, ce dernier fanfaronnait sur son compte en prenant en photo la gare de Boussy-Saint-Antoine, où il avait donné rendez-vous à ceux qui l'insultaient sur les réseaux. Aucun incident n'y a pour autant été signalé.