Le député UDI Joachim Son-Forget, ex-LREM, quitte son groupe et se rapproche de Marion Maréchal

L’élu, qui avait déjà démissionné du groupe majoritaire l’an dernier, se revendique désormais « à distance du carcan conventionnel des partis actuels ».

 À l’Assemblée nationale, le député Joachim Son-Forget est désormais « apparenté ».
À l’Assemblée nationale, le député Joachim Son-Forget est désormais « apparenté ». AFP/Jacques Demarthon

    Il y a pile un an, il siégeait encore au sein du groupe majoritaire La République en Marche (LREM). Le député Joaquim Son-Forget quitte à présent le groupe UDI, qu'il avait rejoint le 15 janvier 2019, et s'affiche avec Marion Maréchal (ex-Le Pen). Il souhaite « maintenir [son] indépendance politique et dans un cheminement ouvertement à droite », a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur Twitter mercredi après-midi.

    L'élu avait posté mercredi dernier une photo de lui en compagnie de Marion Maréchal, avec comme seul commentaire « Comment dit-on « teasing » en bon français ? ». Il reproche au président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, d'avoir « surréagi virtuellement » à ce cliché, « pour s'ériger comme gardien de la moralité suprême ».

    « Chacun connaît l'incompatibilité entre l'UDI, qui représente le centre droit, et toute forme d'extrême droite, d'intolérance ou d'europhobie ou de xénophobie », avait notamment réagi Jean-Christophe Lagarde.

    Tweets sexistes et démission du groupe LREM

    Joaquim Son-Forget, ancien militant du Parti socialiste passé à la LREM en 2017, se revendique désormais « à distance du carcan conventionnel des partis actuels et des prétendus gardiens de l'ordre moral ».

    Fin décembre 2018, il avait suscité la polémique en publiant des tweets sexistes visant la sénatrice EELV Esther Benbassa. Menacé de sanctions par le groupe LREM, il en avait démissionné le 29 décembre.

    Celui qui assure que « [son] soutien au président de la République reste pour l'instant entier » pourrait bien rencontrer une nouvelle fois Marion Maréchal. Il ambitionne et trouverait « intéressant », par exemple, de tenir une conférence à l'ISSEP, l'école de sciences sociales, économiques et politiques que la nièce de Marine Le Pen a lancée en 2018.