ECONOMIELe gouvernement espagnol va taxer les banques pour financer les retraites

Espagne: Le gouvernement va taxer les banques pour financer les retraites

ECONOMIEPedro Sanchez, arrivé au pouvoir le 1er juin, n’a donné aucun détail sur les modalités concrètes de ce futur impôt...
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 12 juillet 2018.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 12 juillet 2018. - Pablo Garrigos/ISOPIX/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Voilà qui devrait en faire rêver plus d’un, juste avant l’ouverture des débats sur la réforme des retraites en France. Le chef du nouveau gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez a annoncé mardi la création d’un nouvel impôt sur les banques spécifiquement destiné à financer les retraites, la Sécurité sociale étant cruellement déficitaire en Espagne.

« Nous mettrons en place un impôt sur le secteur financier avec pour objectif de compléter les cotisations à la Sécurité sociale et de contribuer à soutenir le système public de retraites et la dignité des pensions de nos anciens », a-t-il déclaré devant les députés.

Un vieillissement de la population

Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir le 1er juin, n’a donné aucun détail sur les modalités concrètes de ce futur impôt. Le problème des retraites est « le défi le plus important » pour l’Espagne, avec ceux de l’emploi et de la Catalogne, a-t-il estimé. Avant de rappeler qu’à l’instar des autres pays occidentaux, l’Espagne était confrontée à un important vieillissement de sa population.

« En dix ans, il y a eu 25 % de naissances en moins dans notre pays », a-t-il dit, soulignant que la création d’emplois ne suffirait pas à régler le problème des retraites. Le précédent gouvernement, celui de Mariano Rajoy, avait été confronté ces derniers mois à des manifestations massives de retraités qui demandaient une hausse de leurs pensions.

Pour réussir à payer les retraites en 2017, les conservateurs avaient octroyé un prêt de 10 milliards d’euros à la Sécurité sociale, le fonds spécial prévu à cet effet ayant été quasiment épuisé. Fin 2017, la dette de la Sécurité sociale, due essentiellement au versement des retraites, atteignait près de 27,4 milliards d’euros.

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