Une soignante s'occupe d'une personne âgée dans un Ehpad (photo d'archive) 1:47
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Arthur Helmbacher, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Mardi 17 décembre, alors qu'une partie de la France manifestait contre la réforme des retraites, une coupure d'électricité volontaire a eu lieu à Audincourt (Doubs). Problème, dans le secteur concerné se trouvait un Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. "Une erreur d'appréciation" pour la CGT Mines-Energie.
REPORTAGE

Une journée interprofessionnelle de mobilisation contre la réforme des retraites a eu lieu mardi 17 décembre, à l'appel de toutes les organisations syndicales. Cette même journée, à Audincourt (Doubs), un Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) a été victime d'une coupure de courant volontaire. Cette coupure d'électricité a duré une heure et demie et aurait mis en danger certains patients. Étaient en danger en particulier les patients qui sont sous assistance respiratoire et qui ont besoin d’électricité pour respirer. La coupure a eu lieu mardi à 14h30.

L'inquiétude fut soudaine dans les murs de l'Ehpad. D'un coup, plus rien de ce qui était branché ne fonctionnait. La directrice de l'établissement pense d'abord à une panne interne : "En fait non, c’était une coupure due à la grève. Malheureusement le groupe électrogène ne s’est pas mis en route car nous avions commandé des batteries qui ont mis du temps à venir du fait de la grève des transports. Nous avons été pénalisés deux fois par les mouvements de grève".

Entendu sur europe1 :

Enedis condamne des "actes de malveillance"

Finalement, plus de peur que de mal. L'oxygène en portatif, sur batterie, a permis de tenir le temps de la panne. Enedis a finalement rebranché le courant et condamné les "actes de malveillance" constatés sur le réseau mardi. De son côté, la CGT Mines-Energie a déclaré que lors de coupures, il est difficile d'isoler une seule rue pour y maintenir le courant et parle "d'erreur d'appréciation", de "dégât collatéral".

Insuffisant pour la directrice de l'Ehpad, qui estime "qu'on ne peut pas prendre un otage comme ça un établissement pour personnes âgées, quelles que soient les causes que les gens défendent". Elle conclut : "Je ne reviens pas sur les causes mais il faut tout de même regarder si on ne met pas en danger une certaine population".