Accueil International

Nouvelle-Zélande: plus de 56 000 armes récupérées depuis l’attentat de Christchurch

Un programme de rachat d’armes à feu lancé en Nouvelle-Zélande après l’attaque contre deux mosquées de Christchurch en mars s’est achevé ce vendredi 20 décembre.

Temps de lecture: 2 min

Lancé par le gouvernement après l’attaque contre deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars 2019, le programme de rachat d’armes à feu s’achève ce vendredi. Alors que les autorités s’attendent à un rush de dernière minute avant la fermeture du programme à 20 heures, la police a récupéré 56 350 armes à feu et 188 000 pièces détachées. Un nombre relativement important dans ce pays de 4,8 millions d’habitants.

La fusillade du 15 mars avait fait 51 morts, des fidèles musulmans, et avait choqué ce pays d’ordinaire pacifique. Une interdiction des armes d’assaut semi-automatiques, comme celle utilisée par le tireur à Christchurch, avait aussitôt été décidée.

Un élément clé de cette interdiction avait été la mise en place de ce programme de rachat accompagné d’une amnistie, grâce auquel les propriétaires qui ramenaient leurs armes étaient défrayés et ne se voyaient poser aucune question.

«  Il n’y aura pas de prolongation : toute personne possédant une arme désormais illégale pourra perdre son permis d’armes à feu et pourrait être condamnée à une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans », a souligné la police.

Des milliers d’armes interdites encore en circulation dans le pays

Nombre d’amateurs d’armes à feu étaient opposés à ce programme et le conseil des propriétaires d’armes à feu enregistrées a estimé qu’il restait environ 170 000 armes interdites en circulation dans le pays. Seules un tiers aurait été récupérées ces derniers mois. La police néo-zélandaise n’a pas confirmé ces chiffres.

Instauration d’un registre des armes

Le gouvernement travaille à présent sur une deuxième salve de réformes, avec notamment l’instauration d’un registre des armes. Cela permettrait de savoir précisément où est chaque arme à feu dans le pays et de s’assurer que seules des personnes habilitées en sont propriétaires. Ainsi, ne pourraient pas obtenir d’armes à feu les personnes condamnées pour des crimes violents, qui promeuvent l’extrémisme ou présentent une fragilité mentale, dont les personnes ayant déjà tenté de se suicider.

Lire aussi

A lire aussi

Voir plus d'articles