L’année 2019 conclut la décennie la plus chaude jamais enregistrée avec son lot d’incendies, d’inondations, de tempêtes et de typhons. Selon le bilan de l’ONG britannique Christian Aid, quinze catastrophes climatiques ont coûté plus d’un milliard de dollars cette année, avec des pertes humaines allant jusqu’à 1 900 morts en Inde. Les pays en développement, pourtant parmi les moins émetteurs de gaz à effet de serre, sont les plus touchés en termes de coût humain.

En 2019, au moins quinze catastrophes naturelles liées au changement climatique ont causé des destructions d’un coût de plus d’un milliard de dollars et la moitié ont coûté plus de 10 milliards de dollars, selon des données rassemblées par Christian Aid.  
“Des phénomènes météo extrêmes, alimentés par le changement climatique, ont frappé tous les continents peuplés en 2019, tuant et déplaçant des millions de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts,” souligne l’ONG britannique Christian Aid dans une étude publiée fin décembre. Et celle-ci ne prend pas en compte les incendies en Australie où 100 000 personnes ont été forcées à évacuer et le typhon Phanfone qui a frappé les Philippines le jour de Noël, faisant au moins 50 morts.





Les populations défavorisées paient le plus lourd tribut à la crise climatique
L’immense majorité des décès a été causée par seulement deux événements : les inondations dans le nord de l’Inde, 1 900 morts, et le cyclone Idai au Mozambique, 1 300 morts. Christian Aid rappelle ainsi que les populations les plus pauvres paient le prix le plus élevé face au changement climatique alors qu’ils n’en sont pas les principaux responsables. “Par contraste, les coûts financiers sont plus élevés dans les pays riches : le Japon et les États-Unis ont connu les trois événements les plus coûteux”, selon le rapport.
Mi-décembre, le réassureur Swiss Re avait estimé à 140 milliards de dollars les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et désastres humains en 2019, contre 176 milliards en 2018. Alors que 2019 se termine, 2020 doit être l’année de l’action climatique, lancent les auteurs du rapport. Ils rappellent qu’en 2019 l’urgence climatique a été reconnue comme une réalité par les citoyens du monde entier et que “leur colère ne sera pas apaisée par le niveau actuel d’inaction des gouvernements”.

Concepcion Alvarez avec AFP
(1) Voir l’étude

Découvrir gratuitement l'univers Novethic
  • 2 newsletters hebdomadaires
  • Alertes quotidiennes
  • Etudes