“Les Premiers ministres israélien Benyamin Nétanyahou, grec Kyriakos Mitsotakis et le président chypriote Nikos Anastasiadis, ont qualifié cet accord d’historique et ce n’est pas pour rien”, note le quotidien Ta Nea, vendredi 3 janvier.

Les trois dirigeants ont entériné la veille la construction du gazoduc EastMed. Il ouvre une nouvelle voie de ressource énergétique, qui s’étendra, dans un premier temps sur 1 872 km, et dans un second temps reliera aussi l’Italie. “Quand il sera achevé, il sera, non seulement le plus long gazoduc sous-marin au monde, mais assurera aussi la sécurité énergétique des pays membres de l’Union européenne”, à raison de 9 à 11 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an.

“Pour la Grèce, les avantages sont nombreux, puisqu’ils vont au-delà des recettes de production et de la baisse du coût du gaz ou l’approvisionnement en gaz des régions les plus isolées : il est un défi diplomatique et géostratégique important”, précise le journal d’Athènes.

L’annonce de la concrétisation du projet risque par ailleurs de tendre encore un peu plus les relations avec Ankara, poursuit le journal grec.

Cette signature entrave sérieusement l’accord entre la Turquie et le Gouvernement d’Union nationale de Tripoli, en Libye, qui permet à la Turquie de revendiquer des zones maritimes en Méditerranée près de la Crète et de Chypre. C’est la raison pour laquelle Ankara veut tout faire pour empêcher la construction de ce gazoduc et s’isole un peu plus dans la région. D’ailleurs, au moment de la signature du gazoduc, le parlement turc adoptait une résolution pour envoyer des troupes en Libye.”