Le zoo de Pont-Scorff qui compte 560 animaux a été racheté par l’ONG Rewild grâce un financement participatif. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des animaux et éventuellement de les rendre à la nature. Le zoo pourrait aussi accueillir les animaux saisis lors du démantèlement de trafics.

Fin 2019, la collecte lancée pour racheter un zoo de Bretagne, libérer ses animaux et le transformer en centre de réhabilitation d’animaux sauvages saisis lors du démantèlement de trafics, a dépassé son objectif, affichant le 22 décembre près de 650 000 euros récoltés. Elle a été soutenue dès le départ par le journaliste Hugo Clément, qui présente une nouvelle émission sur France 2 consacrée aux luttes écolos, puis relayée sur les réseaux sociaux par des personnalités comme l’animateur Stéphane Bern ou le comédien Pierre Niney.
Mais l’initiative a reçu un coup de pouce décisif avec un don de 250 000 euros de l’investisseur Marc Simoncini, fondateur de Meetic, annoncé sur Twitter. "On est très contents, on n’aurait pas parié qu’on aurait ce succès aussi vite", la collecte ayant été lancée à peine quelques jours auparavant avec l’objectif de réunir 600 000 euros, a déclaré à l’AFP Lamya Essemlali, coprésidente de Rewild. Cette ONG est à l’origine du projet de rachat du zoo de Pont-Scorff, près de Lorient, et ses quelques 560 animaux.
"Marc (Simoncini) a donné un bon coup de main, mais on avait déjà depuis le début un bel engouement des petits donateurs", assure-t-elle. "L’urgence, c’est de réaménager les lieux pour que les animaux aient de meilleures conditions. Nous allons aussi mener un check-up de santé de tous les animaux". Rewild, coalition de sept associations, avait signé une promesse de vente pour le zoo et avait jusqu’au 31 mai pour réunir la somme nécessaire.
Centre de réhabilitation
La cagnotte va toutefois rester ouverte en ligne pour lever les fonds nécessaires au fonctionnement du zoo le temps de mettre en place le projet économique prévu (restaurant, visites en réalité virtuelle, centre de formation). "Maintenant, le challenge, ça va être de faire vivre le zoo, l’objectif c’est que les gens continuent à nous soutenir", a souligné Lamya Essemlali, alors que le budget de fonctionnement est estimé par les repreneurs à 100 000 euros par mois et qu’il y aura "raisonnablement 5 à 6 mois sans rentrée d’argent".
Le zoo abrite entre autres des lions, éléphants, girafes, pandas roux ou encore des loups. La situation de chaque animal doit être examinée avec "pour priorité un retour à la nature si possible", selon les promoteurs du projet qui veulent aussi transformer l’établissement en "centre de réhabilitation" pour animaux saisis lors du démantèlement de trafics.
La Rédaction avec AFP

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