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Cerveau et psy

Comment notre cerveau trace-t-il la frontière entre plaisir et douleur ?

Le cerveau maintient l'équilibre entre le plaisir et la douleur, deux paramètres qui influencent toutes nos décisions dans un souci de quête du plaisir et d'évitement de la douleur. Le circuit cérébral de la motivation est justement au centre de cet équilibre.

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Le cerveau est le centre de la douleur et du plaisir

Le cerveau maintient l'équilibre entre le plaisir et la douleur à travers le même circuit, celui de la motivation.

EDUARD MUZHEVSKYI / SCIENCE PHOT / EMZ / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Chercher le plaisir et éviter la douleur, voilà l’ambition et l’aspiration des êtres vivants dont les choix sont influencés par rapport à ces deux sensations. Les motivations comportementales des êtres censés sont intrinsèquement dessinées par la quête du plaisir et la fuite de la douleur. Mais la frontière entre ces deux sensations radicalement opposées et pourtant fondamentalement similaires est souvent très fine. Dans un effort de poursuite de l’un pour s’émanciper de l’autre, il est nécessaire de savoir parfaitement les identifier et les différencier. Ainsi, comment le cerveau parvient-il à les distinguer pour nous permettre de prendre des décisions ? Des chercheurs de l’Université de Colombie Britannique ont exploré le circuit cérébral de la motivation des souris et ont découvert que les signaux échangés à travers ce circuit provenaient de multiples classes de neurones. Les résultats ont été publiés le 31 décembre 2019 dans la revue Neuron.

Une expérience qui stimule les circuits de la récompense et de la punition chez les souris

Les scientifiques ont entraîné des souris à associer certains sons à l’accès a de l’eau - le plaisir - et d’autres sons à un souffle d’air désagréable - la douleur. Plus tard, à l’écoute de ces sons, les souris réagissaient en anticipant la récompense ou la punition qui les attendaient. En effet, soit elles cherchaient activement l’eau promise par le son entendu, soit elles tentaient d’échapper au souffle d’air dont elles avaient été prévenues de l’arrivée. Lorsque les deux stimuli étaient combinés, appelant simultanément au plaisir et à la douleur, les animaux assoiffés étaient plus disposés à risquer une bouffée d'air pour obtenir une gorgée d'eau que les animaux qui venaient de boire à leur soif. Les souris évaluaient donc le risque en fonction de la récompense avant d’agir. Ce comportement permit aux chercheurs de surveiller l’activité des neurones dans une région bien spécifique du cerveau : le pallidum ventral.

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