Fini les cotons-tiges et vaisselles jetables en plastique vendues en lot en grande surface. À partir du 1er janvier 2020, plusieurs objets en plastique à usage unique sont interdits. Il faudra attendre 2021 pour que la liste s'allonge et inclut les pailles, touillettes et couverts. Un premier pas vers la fin d'une société du tout-jetable, croit la secrétaire d'État Brune Poirson. 

C’est un des fléaux de notre planète. Le plastique se retrouve partout, dans les rues, les rivières et même au plus profond des océans où des chercheurs ont retrouvé un sac plastique à 11 000 mètres de profondeur, dans la fosse des Mariannes. Or, selon le WWF, la production mondiale de déchets plastiques pourrait augmenter de 41 % d’ici 2030 et la quantité accumulée dans l’océan pourrait doubler.
Pour "sortir de cette société du tout jetable", le gouvernement français entend interdire progressivement les plastiques à usage unique. Ainsi, pour faire suite à la suppression des sacs en plastique jetables datant de 2017, plusieurs produits du quotidien en plastique sont interdits depuis le 1er janvier 2020. Le décret d’application, publié fin décembre dans le journal officiel mentionne les cotons-tiges, les bouteilles d’eau vendues dans la restauration collective ou encore de la vaisselle jetable vendue en lot. Un délai de six mois est prévu pour écouler les stocks des produits interdits, sous réserve qu’ils aient été fabriqués ou importés avant le 1er janvier 2020.
En 2021, les touillettes, couverts, pots à glace…
C’est "le début d’une longue liste qui changera en profondeur notre quotidien dans les prochaines années (…)", avance la secrétaire d’État à la Transition écologique, Brune Poirson. Il faudra attendre une année pour que les couverts, pailles, touillettes, piques à steak, boîtes en polystyrènes, pots à glace, couvercles des gobelets à emporter soient à leur tour interdits. 
Le gouvernement a été très critiqué sur les réseaux sociaux début décembre lorsque l’Assemblée a voté une fin des emballages en plastique à usage unique pour 2040. Un délai jugé beaucoup trop long pour les écologistes et beaucoup de citoyens. Brune Poirson s’était défendue en plaidant une "transition radicale" mais "pas brutale".
Marina Fabre, @fabre_marina

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