Sa famille n’avait plus de nouvelles d’elle et a alerté le commissariat. Vendredi 3 janvier, les pompiers et les policiers ont découvert le corps sans vie d’une femme de 28 ans à son domicile d’Ussel, en Corrèze. Cette mère d’un enfant deux ans aurait été tuée par son compagnon, rapporte l’AFP citée par « Ouest France ». Son corps présentait des traces de violences.

Raymonde, 84 ans, aurait, elle, été assassinée par son mari Roger à leur domicile, samedi 4 janvier à Ars-sur-Moselle. D'après les premiers éléments de l'enquête, elle est « décédée dans des conditions violentes ».

Dans la nuit de samedi à dimanche, une femme de 48 ans a également été tuée par son compagnon à Givet, dans les Ardennes. Et puis, il y a Laetitia. Cette jeune femme de 31 ans n’a plus donné de nouvelles depuis la nuit de la Saint-Sylvestre où elle a téléphoné vers 2h à son fils aîné pour lui souhaiter une bonne année. Le corps de la jeune femme reste introuvable et vendredi, son ex-compagnon - déjà connu par la justice pour des faits de violence conjugale - a été mis en examen et écroué pour homicide volontaire sur conjoint dimanche, rapporte « France Bleu Provence ». Laetitia a été vue pour la dernière fois avec lui dans un restaurant de Toulon et son téléphone a été retrouvé dans le véhicule de ce dernier. Un appel à témoins a été diffusé.

« Nous avons publié trois annonces de féminicides aujourd'hui. Trois. En une journée. »

Nous sommes le 6 janvier et quatre femmes ont déjà perdu la vie. Sur les réseaux sociaux, le collectif #Nous Toutes et le collectif Féminicides par compagnon ou ex appellent une fois de plus le gouvernement à agir. « Nous avons publié trois annonces de féminicides aujourd'hui. Trois. En une journée. Emmanuel Macron, il est temps de sortir de votre silence et d'agir. Les solutions existent pour faire cesser ces crimes. Mettez les en place », peut-on lire sur le post publié par les féministes de #NousToutes.

En 2019, ce sont 149 femmes qui ont été tuées par leur compagnon ou leur ex. Les associations féministes ont dressé un bilan mitigé des mesures annoncées à l’issue du Grenelle des violences conjugales. Pourtant, des solutions existent. En 2020, il y a plus que jamais urgence à agir.