À Marseille, 40 chefs de service de l'AP-HM vont démissionner collectivement
Par Delphine TANGUY
Le Pr Jean-Luc Jouve, chef du pôle pédiatrie de La Timone, fait partie des médecins qui rendront leur tablier.
Photo F.S.
Marseille
Le 14 janvier, 1200 chefs de service démissionneront en France. Parmi eux, 40 Marseillais
Ils font partie des plus éminents médecins du CHU marseillais : chefs de service, le Pr Jean-Luc Jouve (pédiatrie), Régis Legré (chirurgie de la main), Didier Scaverda (neurochirurgie), Anne Dutour (endocrinologie), Richard Nicolas (ORL pédiatrique) rendront tous leur tablier le 14 janvier prochain. Comme une quarantaine de chefs de service locaux, et 1 200 médecins en France, ils s'apprêtent à démissionner pour dénoncer la situation "dramatique" de l'hôpital public.
"Ce sont de nos tâches administratives dont nous démissionnons"
Fédérés au sein du Collectif inter-hôpitaux, ils annonceront solennellement cette action commune lors d'une conférence de presse, le 14 janvier prochain à la Pitié-Salpêtrière. Le Pr Jean-Luc Jouve y sera probablement, ne serait-ce que pour "démontrer au ministère de la Santé que les revendications du collectif ne sont pas une affaire parisienne", mais débordent bien à l'ensemble des établissements de santé publics en France. Dans son service, régulièrement à saturation, le pédiatre décrit avec une colère contenue la situation des dernières semaines :l'épidémie de bronchiolite qui sature la réanimation, l'obligation pour les neurochirurgiens de reporter des opérations, la souffrance des parents ballottés en raison de ce "flux tendu". La démission du chef de service ne concernera pas ces actes médicaux : "Ce sont de nos tâches administratives dont nous démissionnons", précise-t-il. Réunions, gestion des innombrables problèmes logistiques, recherche permanente de lits, "avec toutes ces charges dont l'administration, progressivement, s'est déchargée sur nous, elle se débrouillera", prévient-il. Après avoir tenté de faire se faire entendre par le maintien du codage des actes médicaux, les chefs de service, exceptionnellement mobilisés, cherchent là un nouveau mode d'action. "C'est une façon de dire au gouvernement que ses mesures pour l'hôpital public ne sont que du saupoudrage, dénonce le Pr Jean-Luc Jouve. A aucun moment il ne s'est attelé aux vrais problèmes, le manque de lits, de moyens humains, l'absentéisme, le non-remplacement des personnels pendant leurs grossesses, etc."
Au niveau national, le Collectif inter-hôpital n'appellera pas à manifester, jeudi prochain contre la réforme des retraites même si, localement et à titre personnel, des médecins rejoindront les cortèges. Il craint en effet que ses "revendications soient noyées dans d'autres problématiques". "Ce qui nous importe, c'est le sort de l'hôpital, a confié à Libération le coordinateur du collectif, le Pr André Grimaldi. Nous n'avons pas de légitimité sur un autre sujet." Une position qui n'est cependant pas partagée par le Collectif interurgences ou les syndicats de personnels hospitaliers, CGT et SUD santé.
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