La Chine persiste à développer ses propres solutions pour diminuer sa dépendance aux technologies étrangères. En 2000, le pays a commencé à constituer une alternative au GPS américain baptisée « Beidou ». Ran Chengqi, le porte-parole du projet, a annoncé que le lancement de nouveaux satellites qui a eu lieu en décembre 2019 a permis de finaliser le cœur de son système de géolocalisation. Ainsi, Beidou devrait être entièrement opérationnel en juin prochain.

Trente-cinq satellites déployés au total

Une partie du système de géolocalisation chinois fonctionne depuis fin 2018. Contrairement au GPS américain, ce dernier repose sur la double transmission de signaux des satellites vers la Terre et leur retour. Le pays a déployé un total de 33 satellites depuis le lancement du projet en 2000. Et d’ici le mois de juin prochain, deux autres satellites seront encore envoyés en orbite, ce qui fera 35 satellites en tout. Le système de GPS américain, lui, est couvert par seulement 30 satellites.

Ce n’est pas tout, les Chinois projettent encore d’ajouter de nouvelles fonctionnalités à leur nouveau système de positionnement avant l’année 2035. D’après Yang Changfeng, responsable du programme, le système proposera « à cette date des services de positionnement, de navigation et de chronométrage plus universels, intégrés et intelligents ».

— Nuamfolio / Shutterstock.com

Un projet s’inscrivant dans la quête d’indépendance totale de la Chine

La Chine a créé Beidou pour que le pays ne soit plus dépendant du GPS américain. À l’heure actuelle, environ 70 % des smartphones chinois sont prêts à utiliser le nouveau système de géolocalisation tandis que plus de 100 partenaires commerciaux seraient aussi prêts à l’intégrer. En outre, Ran Chengqi a déclaré que d’autres pays comme « l’ASEAN, l’Asie du Sud, l’Europe de l’Est, l’Asie de l’Ouest et l’Afrique » en profiteront également.

Outre son désir d’indépendance vis-à-vis des technologies étrangères, ce projet s’inscrit sans aucun doute dans le désir du pays d’instaurer ses propres technologies spatiales. Sans parler de son investissement colossal dans le développement de son réseau 5G, la Chine ambitionne effectivement de devenir une puissance spatiale au même titre que les États-Unis d’ici 2025.

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