Mordelles. L’électricien sans frontière a œuvré au Congo... |
Après avoir participé à une mission d’urgence en 2017 à Saint-Martin, Jean-Pierre Louyer, de l’ONG Électriciens sans frontières, revient d’une mission en République démocratique du Congo.
Depuis douze ans, le mordelais Jean-Pierre Louyer, retraité d’EDF, s’implique au sein de l’ONG Électriciens sans frontières. Cette organisation affiche aujourd’hui trente-deux ans d’expérience au service de la solidarité internationale dans les domaines de l’accès à l’eau et à l’énergie. Régulièrement sollicitée par les grandes ONG internationales, elle intervient en urgence, après des catastrophes climatiques comme, à Saint-Martin, en 2017, mais aussi pour des missions de développement.
Elle apporte aussi son expertise pour des installations fixes ou provisoires, auprès, notamment, de Médecins sans frontières ou de la Croix-Rouge.
Amener une meilleurequalité de vie
Du 26 novembre au 17 décembre, Jean-Pierre Louyer s’est rendu en République démocratique du Congo. « Cette mission, sur le terrain, était ma deuxième, après Saint-Martin. Un autre électricien, Didier Sury, était avec moi. Nous avons assuré l’électrification de la maternité dispensaire, du centre nutritionnel et de l’école primaire dans les communes d’Aten et d’Isbuma. Pour cette mission, nous n’avions pas de notion d’urgence. Notre objectif était d’amener une meilleure qualité de vie et de soins sur place. »
C’est l’association Tiers-monde pays de Quintin qui a sollicité la délégation Bretagne d’Électriciens sans frontières. Ce projet a fait également appel aux sœurs de Namur, implantées en RDC, et à l’association locale Isbuma, représentante des bénéficiaires du projet. Le maire et les chefs de villages ont apporté leur soutien actif.
C’est une entreprise de Kinshasa, Congo Électricité Froid, qui a assuré les travaux, « ce qui garantit la pérennité du projet ». Quatre ans ont été nécessaires pour préparer la mission, « pour trouver les financements et obtenir toutes les autorisations ».
Sur place, Jean-Pierre Louyer et son collègue devaient vérifier les travaux et leur conformité. « J’ai notamment dû creuser moi-même une tranchée pour permettre de câbler correctement les installations. » Ils ont aussi formé des référents congolais qui devront assurer la maintenance de base, « notamment le directeur de l’école et un villageois. Ce dernier doit assurer le nettoyage des panneaux photovoltaïques pour une productivité optimale. Nous les avons aussi formés aux dangers électriques ».
À la bougie
Sur place, les deux bénévoles ont découvert des conditions de vie rudes : « Les sages-femmes travaillaient à la bougie. Il n’y avait pas de frigo pour conserver les médicaments et les vaccins. »
L’électricité va faciliter le travail du personnel médical : « L’éclairage de l’école va aussi permettre aux élèves de rester plus tard. Les adultes pourront suivre des cours le soir. »
Le contact avec la population et les autorités sur place a été très positif : « Nous avons créé des liens. Et maintenant qu’on connaît mieux les attentes, je suis prêt à repartir, assure Jean-Pierre Louyer. D ’autres projets sont déjà envisagés pour les années qui viennent. Reste à en trouver les financements. »
Contact : electriciens-sans-frontieres.org.