Pour l’élu qui a proposé cette réglementation ce n’est ni plus ni moins qu’une affaire de morale. “ll s’agit d’une question de justice et de respect ; quand c’est le temps de travailler, tout le monde doit travailler ; quand c’est la pause, c’est pause pour tous.” Fabio Badasci, député de la Ligue des Tessinois, n’a décidément pas de compassion pour les “victimes” du tabagisme. En effet, l’homme a été le promoteur d’un acte parlementaire concernant les employés de l’État qui constitue une première en Suisse.
En effet, comme l’explique le quotidien de Lausanne Le Temps :
Les employés de l’État qui souhaitent griller une cigarette devront désormais pointer avant de sortir fumer. le gouvernement entend réglementer les arrêts de travail de quelques minutes pris de façon répétée pour fumer, qui s’ajoutent aux deux pauses quotidiennes de quinze minutes prévues pour tous.”
Pour l’instant, cette décision ne s’appliquera qu’aux employés travaillant dans deux édifices, du gouvernement cantonal et du Parlement. Toutefois, précise Le Temps, “le Conseil d’État se réserve la possibilité d’étendre la mesure à d’autres bâtiments à l’avenir”.
À la demande des travailleurs non fumeurs
Comme on pouvait s’y attendre, tous n’ont pas apprécié l’initiative du député. C’est le cas notamment de l’hebdomadaire suisse L’Illustré, qui, à en croire le député, aurait envoyé “un cactus par la poste à Fabio Badasci”.
Et les fonctionnaires, les principaux intéressés, qu’en pensent-ils ?
Certains ne devraient pas être contents mais, selon Fabio Badasci, l’initiative serait justement venue des travailleurs. En effet, souligne Le Temps, “des employés de l’État l’avaient approché, se plaignant que des collègues étaient trop souvent dehors pour fumer, et lui demandant s’il ne pouvait pas agir sur le plan politique”. C’est désormais chose faite.
Fondé en mars 1998, Le Temps est un quotidien généraliste francophone de dimension nationale en Suisse. Il résulte du regroupement du Journal de Genève & Gazette de Lausanne et du Nouveau Quotidien.
Depuis janvier 2021, Le Temps appartient à la Fondation Aventinus, fondation suisse à but non lucratif fondée en octobre 2019 qui a pour but principal de soutenir et stimuler l’existence de “médias autonomes, diversifiés et de qualité”.
Il emploie environ 150 collaboratrices et collaborateurs, dont des correspondants à Miami, Paris et Bruxelles et s’appuie sur un solide réseau de pigistes dans le monde entier.