A l'hôpital de la Timone à Marseille le 11 janvier 2017

À l'hôpital de la Timone à Marseille le 11 janvier 2017

afp.com/BORIS HORVAT

Ils sont prêts à mettre leur menace à exécution. Le 14 janvier, plus de 1000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service, démissionneront de leurs responsabilités administratives, annonce ce jeudi sur Twitter le Collectif Inter-hôpitaux, qui dénonce depuis plusieurs mois le sort de l'hôpital.

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Une conférence de presse sera organisée le même jour à Paris pour expliquer "les raisons de cette décision et ses conséquences, ainsi que les demandes [des médecins] adressées à la ministre" de la Santé, Agnès Buzyn. "Des conférences de presse similaires seront organisées le même jour par les CIH [collectif inter-hôpitaux] des hôpitaux locaux", ajoute le collectif.

Une tribune en décembre

Quelque 660 médecins hospitaliers du collectif avaient déjà menacé de démissionner dans une tribune publiée mi-décembre par le Journal du Dimanche, si le gouvernement "n'ouvr[ait] pas de réelles négociations pour desserrer la contrainte imposée à l'hôpital public".

"Les médecins hospitaliers ont eu beau sonner l'alarme, la rigueur est devenue austérité, puis l'austérité, pénurie", écrivaient les signataires du texte, venus de "toutes spécialités, de tous hôpitaux, de toutes régions". Ils regrettaient que "le vrai ministère de la Santé [soit] désormais à Bercy".

"Les mesures gouvernementales se résument pour 2020 à moins de 300 millions supplémentaires, alors que de l'avis général, il manque 1,3 milliard d'euros pour répondre à la seule augmentation programmée des charges", poursuivaient les signataires. Dans les jours suivant la publication de cette tribune, le nombre de signataires avait explosé, pour rapidement atteindre 1000 médecins.

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