La Seine-et-Marne va aussi franchir le pas. A l’instar de la Haute-Marne, le département francilien va revenir aux 90 km/heures sur 487 kilomètres de routes, soit un sixième de son réseau. D’ici quelques mois, 293 kilomètres supplémentaires pourraient être concernés par cette mesure et abandonner à leur tour les 80 km/h. C’est Patrick Septiers, le président (UDI) du département, qui l’a confirmé dans les colonnes du Parisien.

"Depuis le passage en force du gouvernement sur ce sujet, nous avions dénoncé une mesure qui pénalisait les usagers de la route, en particulier les Seine-et-Marnais qui ne bénéficient pas d'un réseau de transports publics dense. L'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur l'ensemble du réseau n'a pas prouvé sa pertinence", justifie-t-il. Alors qu’il est déjà possible de rouler à 90 km/h sur les routes de la Haute-Marne, il faudra se montrer patient en Seine-et-Marne : les panneaux autorisant à nouveau cette limitation de vitesse ne devraient pas être installés avant la fin du mois de mars.

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D'autres départements prêts à les imiter ?

Ce retour en arrière va coûter au minimum 500.000 euros au département, afin de changer les panneaux des 80 km/h installés. La Seine-et-Marne a réalisé une étude allant "au-delà" de ce qu’exige la loi, selon son président, afin de déterminer quelles routes pourraient être concernées. La commission départementale de la sécurité routière et la préfecture de Seine-et-Marne se verront remettre de leur côté un rapport d’accidentologie et pourront donner un avis consultatif sur cette mesure ensuite.

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"Nous restons ouverts à la discussion pour effectuer des ajustements en fonction des avis de la commission et de la préfecture mais notre décision est prise, quel que soit l'avis de ces instances, car nous connaissons parfaitement nos routes", martèle Patrick Septiers, qui s’engage au passage à "réexaminer la vitesse maximale autorisée sur ces tronçons dans le cas où le nombre d'accidents constatés un an après le repassage à 90 km/h augmenterait". Malgré les conditions strictes imposées pour un abandon 80 km/h par la Loi d’orientation des mobilités publiée le 26 décembre dernier, plusieurs autres départements pourraient emboîter le pas à la Haute-Marne et à la Seine-et-Marne dans les mois à venir.