Et si la fièvre commençait dès 37 °C de température corporelle ? La température considérée comme normale pourrait bien ne plus se situer à 37°C selon les récents travaux réalisés par une équipe de la Stanford university school of medicine aux Etats-Unis et publiés dans la revue spécialisée eLife. Les scientifiques suggèrent qu'aujourd'hui une température corporelle classique se situerait plutôt autour de 36,5 °C.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont étudié plus de 600.000 mesures de températures relevées sur des habitants des Etats-Unis entre 1862 et 2017. Plusieurs cohortes ont été examinées pour cela, celle de la Union Army Veterans of the Civil War, qui couvre la période de 1860 à 1940, celle de la National Health and Nutrition Examination Survey (1971 à 1975) ainsi que la Stanford Translational Research Integrated Database (2007 à 2017). Selon l'étude, la température corporelle aurait baissé de 0,03°C par décennie.
Une meilleure qualité de vie
Une amélioration de la qualité des thermomètres ne permet pas d'expliquer cette baisse progressive au fil des années. Pour comprendre le phénomène, les scientifiques se sont penchés sur les réactions au sein du corps humain. "Même s'il existe beaucoup de facteurs qui influencent le métabolisme corporel au repos, le changement du niveau d'inflammation dans la population semble être l'explication la plus plausible pour expliquer la baisse de température au fil du temps. Le développement économique, les standards de vie et d'hygiène plus élevés, la baisse des infections chroniques dues aux blessures de guerre, une meilleur hygiène dentaire, le déclin de maladies telles que la tuberculose ou la malaria, ainsi que l'avènement de l'âge des antiobiotiques sont autant de raisons probables pour la baisse du niveau d'inflammations chroniques depuis le XIXe siècle", expliquent les auteurs de l'étude.
Et si la fièvre commençait dès 37 °C de température corporelle ? La température considérée comme normale pourrait bien ne plus se situer à 37°C selon les récents travaux réalisés par une équipe de la Stanford university school of medicine aux Etats-Unis et publiés dans la revue spécialisée eLife. Les scientifiques suggèrent qu'aujourd'hui une température corporelle classique se situerait plutôt autour de 36,5 °C.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont étudié plus de 600.000 mesures de températures relevées sur des habitants des Etats-Unis entre 1862 et 2017. Plusieurs cohortes ont été examinées pour cela, celle de la Union Army Veterans of the Civil War, qui couvre la période de 1860 à 1940, celle de la National Health and Nutrition Examination Survey (1971 à 1975) ainsi que la Stanford Translational Research Integrated Database (2007 à 2017). Selon l'étude, la température corporelle aurait baissé de 0,03°C par décennie.
Une meilleure qualité de vie
Une amélioration de la qualité des thermomètres ne permet pas d'expliquer cette baisse progressive au fil des années. Pour comprendre le phénomène, les scientifiques se sont penchés sur les réactions au sein du corps humain. "Même s'il existe beaucoup de facteurs qui influencent le métabolisme corporel au repos, le changement du niveau d'inflammation dans la population semble être l'explication la plus plausible pour expliquer la baisse de température au fil du temps. Le développement économique, les standards de vie et d'hygiène plus élevés, la baisse des infections chroniques dues aux blessures de guerre, une meilleur hygiène dentaire, le déclin de maladies telles que la tuberculose ou la malaria, ainsi que l'avènement de l'âge des antiobiotiques sont autant de raisons probables pour la baisse du niveau d'inflammations chroniques depuis le XIXe siècle", expliquent les auteurs de l'étude.
La fièvre peut être causée par une infection, comme une bactérie, un virus ou un parasite mais aussi par d'autres causes non-infectieuses, comme une thrombose veineuse. Elle peut aussi être provoquée par une inflammation, un processus de défense du corps humain déclenché lorsque les tissus sont endommagés (comme lors d'une fracture, lorsqu'un corps étranger pénètre dans la peau -une écharde par exemple-, ou encore une maladie auto-immune).
"La réduction de l'inflammation pourrait également expliquer pourquoi la chute des températures a continué au sein des deux cohortes les plus récentes. En plus de ça, l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires comme l'aspirine, les statines et les médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) a augmenté pendant cette intervalle de temps, ce qui a aussi pu potentiellement réduire l'inflammation" poursuivent les auteurs.
L'influence de la température extérieure
La température ambiante pourrait, elle aussi, apporter des explications. "Le fait de maintenir une température corporelle constante malgré des fluctuations de la température extérieure consomme de 50 à 70% de l'énergie du corps. Le métabolisme de base (MB) augmente lorsque la température extérieure baisse ou monte au-dessus de la zone thermoneutre, la fourchette de températures extérieures dans laquelle le corps humain peut maintenir une température minimale en dépendant un minimum d'énergie."
Là encore, une amélioration progressives des conditions de vie aurait pu engendrer des changements au sein de notre organisme. "Au XIXe siècle, les habitations des Etats-Unis étaient mal chauffées, de façon irrégulière et jamais refroidies.
Dans les années 1920, une large partie de la population a pu avoir accès au chauffage, ce qui implique que les températures pendant la nuit ont continué d'augmenter au début du siècle. Aujourd'hui, 85% des habitations aux Etats-Unis disposent de l'air conditionné. Par conséquent, le temps que la population a passé dans la zone thermoneutre a considérablement augmenté, ce qui aurait potentiellement causé une baisse du métabolisme de base et donc de la température corporelle."
La température corporelle standard de 37°C a été établie en 1851 par un médecin allemand, appelé Carl Reinhold August Wunderlich. Il avait pour cela fait une moyenne de 25.000 températures axillaires (prises dans l'aisselle, ndlr) de patients de Leipzig. Ces nouvelles découvertes ne viennent pas modifier les normes en vigueur aujourd'hui mais pourraient constituer un nouvel indicateur pour les populations industrialisées. La température considérée comme "normale" du corps humain varie selon les méthodes de calcul et les spécialistes. La fourchette s'étend de 36,1 °C à 37,8°C.