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Santé

La température "normale" du corps humain ne serait plus de 37 °C

La température moyenne du corps humain a baissé depuis le XIXe siècle dans les pays industrialisés selon une vaste étude. La température "normale" du corps humain pourrait ne plus être de 37 °C. 

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La température corporelle normale aurait légèrement baissé depuis le XIXe siècle dans les pays industrialisés.

BARBARA GINDL / APA-PICTUREDESK / AFP

Et si la fièvre commençait dès 37 °C de température corporelle ? La température considérée comme normale pourrait bien ne plus se situer à 37°C selon les récents travaux réalisés par une équipe de la Stanford university school of medicine aux Etats-Unis et publiés dans la revue spécialisée eLife. Les scientifiques suggèrent qu'aujourd'hui une température corporelle classique se situerait plutôt autour de 36,5 °C. 

Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont étudié plus de 600.000 mesures de températures relevées sur des habitants des Etats-Unis entre 1862 et 2017. Plusieurs cohortes ont été examinées pour cela, celle de la Union Army Veterans of the Civil War, qui couvre la période de 1860 à 1940, celle de la National Health and Nutrition Examination Survey (1971 à 1975) ainsi que la Stanford Translational Research Integrated Database (2007 à 2017). Selon l'étude, la température corporelle aurait baissé de 0,03°C par décennie.

Une meilleure qualité de vie

Une amélioration de la qualité des thermomètres ne permet pas d'expliquer cette baisse progressive au fil des années. Pour comprendre le phénomène, les scientifiques se sont penchés sur les réactions au sein du corps humain. "Même s'il existe beaucoup de facteurs qui influencent le métabolisme corporel au repos, le changement du niveau d'inflammation dans la population semble être l'explication la plus plausible pour expliquer la baisse de température au fil du temps. Le développement économique, les standards de vie et d'hygiène plus élevés, la baisse des infections chroniques dues aux blessures de guerre, une meilleur hygiène dentaire, le déclin de maladies telles que la tuberculose ou la malaria, ainsi que l'avènement de l'âge des antiobiotiques sont autant de raisons probables pour la baisse du niveau d'inflammations chroniques depuis le XIXe siècle", expliquent les auteurs de l'étude.

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