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Chute du nombre de candidats aux concours de l’enseignement

Le nombre d’inscrits aux épreuves de l’agrégation et du capes, sésames pour devenir professeur dans le second degré, a baissé de près de 10 % entre 2019 et 2020.

Publié le 15 janvier 2020 à 03h01, modifié le 15 janvier 2020 à 18h27 Temps de Lecture 5 min.

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Année après année, le constat est de plus en plus pressant : les concours de l’enseignement ne font plus le plein. Avec 10 % de baisse des inscriptions en un an sur l’ensemble des concours du second degré, la cuvée 2020 génère de sérieuses inquiétudes.

Selon un décompte syndical fourni par le SNES après la mise en ligne, fin novembre 2019, du nombre d’inscrits de la session 2020, les chiffres sont au plus bas depuis 2016 aux concours du capes et de l’agrégation, dans quasiment toutes les disciplines.

Cette perte d’attractivité est une tendance lourde depuis une vingtaine d’années. Mais, fait nouveau : des matières qui se portaient jusqu’ici plutôt bien, les sciences de la vie et de la Terre (SVT) et les sciences économiques et sociales (SES), décrochent à leur tour. Elles perdent respectivement 15 % et 22 % d’inscrits au capes externe par rapport à 2019.

« Le phénomène n’est pas nouveau pour l’allemand, une discipline qui perd des élèves dès le secondaire, et les mathématiques, où les étudiants savent qu’ils pourront s’insérer sur le marché du travail dans de meilleures conditions que celles de l’éducation nationale, analyse Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de l’éducation à l’université Paris-VIII. Mais si des disciplines jusqu’ici préservées sont touchées, cela devient préoccupant. »

Malaise général et érosion des salaires

« C’est une baisse sensible, indéniablement », avance-t-on prudemment au ministère de l’éducation nationale, sans s’inquiéter en particulier du cas des SES et des SVT, « trop récent » pour être considéré comme une « vraie tendance ».

Le ministère dit vouloir « communiquer mieux sur les métiers de l’enseignement », notamment par le biais d’une « campagne nationale forte ». Alors qu’ont lieu en ce moment des négociations avec les syndicats, une revalorisation générale est également attendue. Lundi 13 janvier, le ministre Jean-Michel Blanquer a confirmé qu’une enveloppe de 500 millions d’euros serait débloquée dès 2021 – en priorité pour les enseignants les plus jeunes du premier degré. Ce chantier, qui s’accompagnera d’une refonte de la « gestion des ressources humaines », est régulièrement invoqué par l’institution comme une solution pour restaurer l’attrait des métiers de l’enseignement.

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Cela suffira-t-il à inverser la tendance ? Les difficultés de recrutement dans l’éducation nationale ont des causes multiples. Un malaise général s’est installé, adossé à une lente érosion des salaires. « Dans les salles des profs, c’est la sinistrose totale, juge ainsi Patrick Rayou. Il y a l’empilement de réformes à chaque fois détricotées par la majorité suivante, les programmes surchargés, le sentiment de ne plus parvenir à emmener toute une classe d’âge jusqu’au bac… »

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