Le chef du groupe Forsane Alizza, Mohamed Achamlane (gauche, en noir) parle à des journalistes le 21 novembre 2011 à Nantes

Le chef du groupe Forsane Alizza, Mohamed Achamlane (gauche, en noir) parle à des journalistes, le 21 novembre 2011 à Nantes.

afp.com/Frank Perry

Il est connu comme l'islamiste nantais. Mohamed Achamlane, la quarantaine, est sorti de prison le 1er janvier dernier, révèle Ouest France ce mercredi. Le chef du groupe islamiste Forsane Alizza, avait été interpellé en 2012 et condamné en 2015 à neuf ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et détention illégale d'armes.

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Le tribunal correctionnel de Paris avait assorti sa peine d'une période de sûreté des deux-tiers et d'une interdiction de ses droits civiques pendant cinq ans.

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Aussi appelés les "cavaliers de la fierté", les membres de Forsane Alizza, souhaitaient l'instauration d'"une société islamique dans laquelle on voudrait émigrer". Forsane Alizza n'a jamais appelé explicitement à la lutte armée, mais sur son site Internet - aujourd'hui fermé - l'organisation avait annoncé qu'elle procédait au recrutement de soldats.

Des adresses de magasins casher

Chez Achamlane seront saisis trois armes de poing et trois fusils d'assaut démilitarisés et ne fonctionnant pas. Dans son ordinateur, avaient été retrouvés des "recettes faciles" de fabrication d'engins explosifs, un manuel sur la confection d'une bombe atomique et un guide en anglais sur le terrorisme (The terrorist handbook), ainsi qu'un document intitulé "cible.txt" avec une dizaine d'adresses de cafés ou magasins casher, parmi lesquels cinq appartiennent à la chaîne Hyper Cacher.

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Au terme de leur enquête, les juges s'affichaient certains de ne pas viser une simple activité de propagande mais bien "un groupe de membres actifs, un noyau dur autour de Mohamed Achamlane, susceptible de préparer des actes de terrorisme en France".

Les "cavaliers de la fierté" ont été dissous par le ministre de l'Intérieur de l'époque en 2012, Claude Guéant, alors que la France venait d'être meurtrie par les assassinats de Mohamed Merah contre des militaires et des enfants juifs à Montauban et Toulouse.

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