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Liban: 400 blessés dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre

Les manifestations de samedi à Beyrouth constituent la journée la plus violente depuis le début du mouvement de contestation au Liban.

Temps de lecture: 3 min

Près de 400 personnes ont été blessées au Liban dans les affrontement samedi soir entre manifestants et forces de l’ordre à Beyrouth, dans la journée la plus violente depuis le début du mouvement de contestation, selon un nouveau bilan des secouristes.

Quelque 377 personnes ont été soignées sur place ou transportées vers des hôpitaux, lors des heurts ayant secoué les abords du Parlement et de la place des Martyrs, épicentre de la contestation à Beyrouth, selon les bilans de la Croix-rouge libanaise et de la défense civile compilés par l’AFP.

La colère populaire a été exacerbée par une dégradation rapide ces dernières semaines de la situation socioéconomique et l’incapacité des autorités à former un gouvernement qui réponde aux attentes des protestataires, plus de deux mois après la démission du Premier ministre Rafic Hariri. En fin de soirée, les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre qui ont arrêté plusieurs d’entre eux, selon les médias locaux.

Une trentaine d’interpellations

Une trentaine de personnes ont été interpellées lors de ces échauffourées, mais le parquet a ordonné leur libération, a annoncé dimanche l’agence officielle ANI. Au moins 377 personnes ont été soignées sur place ou transportées vers des hôpitaux, lors des heurts qui ont secoué les abords du Parlement et de la place des Martyrs, épicentre de la contestation à Beyrouth, selon les bilans de la Croix-rouge libanaise et de la défense civile compilés par l’AFP.

Samedi soir, les violences ont commencé devant l’une des principales artères menant au Parlement, au coeur de Beyrouth, lorsque des contestataires s’en sont pris aux membres de la police anti-émeute, stationnés derrière des barricades et des barbelés. Les manifestants, certains au visage masqué, leur ont lancé des pierres, des poteaux de signalisation et des branches d’arbres. Quelques-uns ont tenté de franchir les barbelés. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et tiré au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs ont partagé une vidéo montrant des membres des forces de l’ordre dans une caserne de police frapper violemment des personnes présentées comme des manifestants à leur descente d’un fourgon. Evoquant cette vidéo sur leur compte twitter, les forces de sécurité intérieure ont annoncé l’ouverture d’une enquête. « Tout agent qui a agressé des détenus sera interpellé », selon un tweet.

Déclenché le 17 octobre, le mouvement de contestation dénonce pêle-mêle l’intégralité d’une classe politique accusée de corruption et d’incompétence, mais aussi des services publics en déliquescence et des conditions de vie extrêmement difficiles sur fond de crise économique et financière.

La colère populaire a été exacerbée par une dégradation rapide ces dernières semaines de la situation socioéconomique et l’incapacité des autorités à former un gouvernement répondant aux attentes des protestataires, plus de deux mois après la démission du Premier ministre Saad Hariri.

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