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Burundi

Burundi: un journaliste d'une radio indépendante arrêté dans le centre du pays

Un journaliste d'une des dernières radios indépendantes du pays, Isanganiro, a été arrêté jeudi 16 janvier. Cette station, détruite à la roquette puis interdite au plus fort de la crise de 2015, avait repris ses émissions sous conditions. Son correspondant dans la province de Karuzi, au centre du pays, Blaise-Pascal Kararumiye est détenu pour un papier qui n'a pas plu aux autorités locales.

Convoqué par le procureur, le journaliste a été placé en garde à vue dans un commissariat de police, après avoir été auditionné (image d'illustration).
Convoqué par le procureur, le journaliste a été placé en garde à vue dans un commissariat de police, après avoir été auditionné (image d'illustration). Bill Gentile/Gettyimages
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Tout est parti d'une réunion organisée par la gouverneure de la province de Karuzi à l’intention de son administration, durant laquelle Calinie Mbarushimana a remonté les bretelles à certains administrateurs de commune, accusés de s’immiscer dans la gestion d'une dotation d’environ 5 000 euros. Une dotation que le gouvernement burundais a octroyée à chacune des coopératives Sangwe, des coopératives que le parti CNDD-FDD vient d'implanter dans chacune des 145 collines de la province, comme il l'a fait à travers tout le pays.

Le correspondant de la radio privée Isanganiro, Blaise-Pascal Kararumiye, la cinquantaine et plus de dix ans d'expérience professionnelle, a été convié à cette réunion, comme tous ses collègues accrédités dans cette province du centre du pays. Son papier sur le sujet a été diffusé sur les ondes de sa station jeudi matin.

L'administration locale n'aurait pas du tout apprécié la publicité donnée à toute cette affaire. Le journaliste est donc convoqué dans la foulée par le procureur François Havyarimana, qui l'a placé en garde à vue dans un commissariat de police, après l'avoir auditionné. Que lui reproche-t-il exactement ? Rien de précis jusqu'ici.

Cette nouvelle arrestation d'un journaliste est intervenue quelques heures à peine après l'adoption par le Parlement européen d'une résolution qui demande au gouvernement du Burundi la libération de quatre journalistes d'Iwacu. Emprisonnés depuis près de trois mois pour « complicité d'atteinte à la sécurité de l'État », ils risquent 15 ans de prison.

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