Importés par le tsar Pierre le Grand au 18e siècle, ils reviennent à la mode. Toute une ville vibre au rythme impérial.
Bien sûr il y a eu des mois de répétition et de préparation. Il y a du stress et un véritable enjeu. Les cadets vont faire l’ouverture du bal, cela fait partie de leur formation. A leurs bras des débutantes. Tous ont appris 24 danses différentes.
A quelques jours du bal, la valse est connue mais les cafouillages sont inévitables.
"C’est difficile de trouver le rythme et la direction parce qu’on a répété avec des musiques différentes" explique Vita Kousnetsova, jeune débutante de 13 ans.
La danse est essentielle mais la tenue aussi. Il faut parfois des heures pour trouver LA robe, celle qui va gonfler en tournant et effleurer le sol. Le blanc est presque toujours choisi. C’est clairement la couleur des débutantes.
"C’est très beau" explique Aliona, la mère d’une débutante. "Pour que la robe garde sa forme, sous la jupe il y a une crinoline et un cerceau rigide qui la retient et laisse de l’espace pour les pas de danse."
Une opportunité économique
Le retour des bals est aussi une opportunité pour les magasins, on loue son costume ou on l’achète, prix moyen : 235 euros.
"C’est beaucoup d’argent" reconnaît Aliona Kousnetsova. "Mais elle se débrouille bien à l’école, elle fait beaucoup d’efforts."
D’autant que le budget peut facilement doubler avec les accessoires, la coiffure et le maquillage.
Lorsque le jour J est enfin là, les yeux peuvent s’écarquiller. Le palais qui accueille les jeunes danseurs est somptueux. Avant la présentation officielle, garçons et filles attendent dans un petit salon. Les murs sont recouverts de 17 marbres différents.
Dans la salle d’apparats, 150 invités attendent. Certains sont d’authentiques nobles.
"A l’époque soviétique, il fallait cacher tout ça" raconte Inna Sergueïeva. "On n’en parlait pas. J’ai appris la valse il y a 18 ans. Pour moi c’est très important, ça me relie à mes ancêtres."
Les danses vont s’enchaîner jusqu’au bout de la nuit et sans fausse note.
Bal: quelques mots d'Inna Sergueïeva, issue de la noblesse pétersbourgeoise (images France tv)
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