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Burkina Faso : 36 civils tués dans une attaque terroriste dans le nord du pays

L’assaut a eu lieu sur un marché alors que le Parlement burkinabé vient d’adopter une loi pour recruter des volontaires locaux afin de lutter contre les groupes djihadistes.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 janvier 2020 à 04h26, modifié le 22 janvier 2020 à 08h48

Temps de Lecture 2 min.

L’attaque terroriste qui a tué 36 civils, lundi 20 janvier, a eu lieu dans la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso.

Trente-six civils ont été tués lundi lors d’une attaque contre des villages du nord du Burkina Faso ont annoncé, mardi 21 janvier, les autorités.

« Le gouvernement burkinabé a appris avec consternation et indignation la mort de 36 Burkinabés dans la province du Sanmatenga, suite à une attaque terroriste », a déclaré le ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, dans un communiqué. 

« Le lundi 20 janvier 2020, un groupe armé terroriste a fait irruption dans le marché de Nagraogo, y a abattu 32 de nos concitoyens, brûlé le marché et, dans son repli, (en) a abattu quatre autres au niveau du village d’Alamou. Cette attaque a également fait trois blessés. »

Face à ces « attaques répétées » contre les populations, le gouvernement a lancé un appel à une « franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité et au renforcement de la solidarité entre Burkinabés ».

Deuil national de deux jours

Le président, Roch Marc Christian Kaboré, a décrété un « deuil national de quarante-huit heures allant du mercredi 22 janvier au jeudi 23 janvier (…). Durant cette période, les drapeaux sont mis en berne sur tous les édifices publics. Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites ». Située juste en dessous de la province du Soum (frontière malienne), la province de Sanmatenga est également très touchée par des attaques djihadistes. Elle accueille de nombreux camps de réfugiés et déplacés internes.

Le Parlement a adopté mardi à l’unanimité une loi permettant le recrutement de volontaires locaux pour appuyer la lutte antidjihadistes. L’idée avait été lancée par le président Kaboré en novembre 2019, après l’attaque contre un convoi d’une société minière canadienne, qui avait fait 38 morts, dans l’Est.

Missions de surveillance, information et protection

Selon un document consulté par l’Agence France-presse, les volontaires, dont l’âge minimum est de 18 ans, seront recrutés dans leurs zones de résidence, après approbation des populations locales, en assemblée générale. Après une formation militaire de quatorze jours, ils exerceront des missions de surveillance, d’information et de protection.

Sur le terrain, ces volontaires auront des armes légères, des moyens de communication et des moyens d’observation. Leur tâche sera de fournir des informations et de défendre le territoire sur leur lieu de résidence en cas d’attaque, en attendant que les forces de défense et de sécurité s’y déploient, selon le ministre de la défense, Moumina Chériff Sy.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes, qui ont fait plus de 750 morts et 560 000 déplacés depuis 2015. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabées n’arrivent pas à enrayer la spirale de violence. Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.

Selon les Nations unies, les attaques djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4 000 morts en 2019. Lundi, des experts en sécurité avaient présenté au président Kaboré un projet de nouvelle politique de sécurité pour le pays.

De son côté, la ministre française des armées, Florence Parly, a annoncé lundi à Bamako, au Mali, de nouvelles opérations militaires à venir dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger), où la France et ses alliés entendent concentrer leurs efforts contre l’expansion djihadiste.

Le Monde avec AFP

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