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Le gouvernement annonce une revalorisation des salaires des jeunes chercheurs

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, s’est engagée à ce que tout chargé de recherche et tout maître de conférences soit recruté, dès 2021, à hauteur d’au moins deux smics.

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Publié le 22 janvier 2020 à 06h13, modifié le 22 janvier 2020 à 10h49

Temps de Lecture 2 min.

En France, un chercheur, titulaire d’une thèse de doctorat, est recruté en moyenne à 33-35 ans après avoir cumulé plusieurs « postdocs ».

En matière de revalorisation, le gouvernement avait déjà avancé des propositions pour les enseignants des écoles, collèges et lycées. Au tour des universitaires et des chercheurs d’en savoir un peu plus sur l’évolution promise de leurs salaires. De premiers chiffres, très attendus, ont été annoncés par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, à l’occasion de sa cérémonie des vœux, mardi 21 janvier.

Dès 2021, tout chargé de recherche et tout maître de conférences sera recruté à hauteur d’au moins deux smic, contre 1,3 à 1,4 smic aujourd’hui. « Nous allons consacrer 26 millions d’euros en 2021 à cette remise à niveau des débuts de carrière », a précisé la ministre, ce qui représenterait « en moyenne, pour les nouveaux maîtres de conférences qui seront recrutés l’année prochaine, un gain de 2 600 à 2 800 euros bruts sur un an ».

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La progression des salaires des enseignants-chercheurs et chercheurs doit intervenir dans le cadre de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche, en préparation. Ce chantier a été lancé par le premier ministre en février 2019. En toile de fond, c’est aussi la réforme des retraites, dont les enseignants seraient les grands perdants, en l’absence de compensation, qui nécessite un effort sur leurs revenus de la part du gouvernement.

Une enveloppe de 92 millions d’euros débloquée

Les annonces de la ministre interviennent alors que les universitaires opposés à la réforme appellent à se mobiliser lors de la 6e journée interprofessionnelle, vendredi 24 janvier, et que des actions symboliques – comme une grève des comités de rédaction dans les revues de recherche – ont gagné les universités.

Sur le plan indemnitaire, une enveloppe de 92 millions d’euros sera débloquée en outre pour les primes de l’ensemble des personnels des universités et de laboratoires (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens…). « C’est un premier pas très positif », réagit Franck Loureiro, à la tête de l’un des principaux syndicats du secteur, le SGEN-CFDT. Nous attendons maintenant les arbitrages pour l’ensemble des personnels. » Au-delà de ces premières annonces pour les jeunes, une « revalorisation d’ensemble » « va s’engager », a confirmé Frédérique Vidal. La loi doit être présentée au Parlement d’ici le printemps.

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Pendant les vœux de la ministre, une centaine de personnes ont manifesté devant le Musée de l’homme à Paris, pour dénoncer la loi de programmation de la recherche, ou encore le projet de réforme des retraites et la précarité étudiante.

Sur le point sensible du statut des enseignants-chercheurs, si la ministre n’a pas évoqué le « chiffon rouge » des 192 heures du service d’enseignement actuellement en vigueur, elle s’est avancée sur une autre mesure, déjà contestée : celle des « tenure tracks ». Il s’agit d’une forme de contrat alternative au statut de fonctionnaire, envisagée pour les jeunes chercheurs pour leurs premières années. « La question de la création de nouvelles voies de recrutement se pose, a défendu la ministre. Mais ces nouvelles voies ne sont pas là pour prendre la place des autres, et l’idée même qu’on puisse imaginer se passer de nos maîtres de conférences est à mes yeux invraisemblable. »

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