Santé publique France lance une campagne de sensibilisation aux « 1000 premiers jours » d’un enfant

Allaitement, nutrition, syndrome du bébé secoué, violences éducatives ordinaires ou encore perturbateurs endocriniens : autant de thèmes qui sont abordés par la nouvelle campagne d’information sur la périnatalité et la petite enfance.  [Monkey Business Images/Shutterstock]

Santé publique France et le ministère de la Santé et des Solidarités lancent ce mardi 26 octobre la première campagne de sensibilisation sur les « 1000 premiers jours » de la vie d’un enfant. 

« Les actions menées pendant les 1000 premiers jours sont les plus efficientes en terme de santé publique », déclare Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France lors d’une conférence de presse pour le lancement de la campagne de communication 1 000 premiers jours de vie : « Devenir parent, c’est aussi se poser des questions ». 

« Ce sont elles qui vont permettre aux enfants d’atteindre leur plein potentiel de développement jusqu’à l’âge adulte », ajoute Mme Chêne. 

Les 1000 premiers jours correspondent à la période du premier jour de la grossesse jusqu’aux deux ans de l’enfant.

Allaitement, nutrition, syndrome du bébé secoué, violences éducatives ordinaires ou encore perturbateurs endocriniens : autant de thèmes qui sont abordés par la nouvelle campagne d’information sur la périnatalité et la petite enfance. 

Appelé « 1000 premiers jours », le dispositif global d’information et de sensibilisation pour les familles et les professionnels vise à aider les parents, dans cette période qui « peut être marquée par une vulnérabilité accrue, tant au niveau physique que psychologique et sociale », selon Mme Chêne. 

Pour cela, un ensemble de moyens de communication ont été déployés, à commencer par le site internet 1000-premiers-jours.fr, dont la ligne éditoriale se veut « bienveillante et non culpabilisante ».

Celui-ci s’accompagne d’une application mobile ainsi que d’un livret distribué par les caisses d’allocations familiales (CAF) à tous les futurs parents lors de la déclaration de grossesse.

L’application mobile contiendra notamment un calendrier « pour ne manquer aucun rendez-vous important », une carte pour « localiser les professionnels de santé autour de chez eux » ou encore un questionnaire pour « faire le point sur le risque de dépression du post-partum ».

Le but est de « créer des repères fiables » et « d’élaborer des messages de santé publique », déclare Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, lors de la conférence de presse. 

« Nous devons collectivement faire mieux, pour nos enfants, pour nos familles, pour notre société. La science nous y invite, en nous indiquant le caractère fondamental des 1000 premiers jours. Notre responsabilité aujourd’hui est de tirer les enseignements de cet apport fondamental », ajoute M. Taquet. 

Car si cette période correspond au « plein potentiel de l’enfant », c’est aussi une période de « vulnérabilité accrue », explique pour sa part la directrice générale de Santé publique France.

« C’est pourquoi il est crucial de soutenir l’exercice de la parentalité. Notamment au travers d’interventions pluridisciplinaires précoces de soutien aux familles mais aussi en mettant à disposition une information de référence pour les parents, futurs parents et l’entourage proche de l’enfant », précise Mme Chêne.

La priorité est de « réduire les écarts de santé liés à la position sociale de chacun », indique Santé publique France. Une meilleure connaissance de la grossesse et de la petite enfance permettrait de réduire les addictions, les comportements violents et l’obésité. Cela permet aussi à l’enfant de développer une meilleure santé mentale grâce à un « bon départ dans la vie ». 

Le but est aussi de rassurer les parents et de « normaliser » le fait que la grossesse et élever un enfant ne soient pas « faciles », conclut Geneviève Chêne. 

Le lancement de la campagne de communication intervient alors que le 12 octobre dernier, le secrétariat d’État à l’Enfance a annoncé le lancement pour février 2022 d’une « bébé box », contenant une turbulette, un album pour promouvoir l’éveil artistique ainsi qu’un savon et un soin naturels pour alerter sur les perturbateurs endocriniens. 

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